Une hausse de l’emploi supérieure à la moyenne nationale en Alsace
# Conjoncture

Une hausse de l’emploi supérieure à la moyenne nationale en Alsace

S'abonner

L’emploi progresse dans le Grand Est et plus particulièrement en Alsace. L’intérim, porté notamment par de gros donneurs d’ordres tels que PSA Mulhouse, et l’hébergement-restauration sont les principaux moteurs de cette croissance.

Photo : Banque de France

L’emploi progresse dans le Grand Est (+0,9%) au 4e trimestre 2017 par rapport au 4e trimestre 2016, selon les données récoltées par l’Urssaf. La hausse est supérieure à la moyenne nationale (+1,5%) en Alsace, avec une progression de 1,6% soit 8600 postes créés sur cette période, soit 70% des postes créées dans la région.

L’intérim (porté notamment par de gros donneurs d’ordres tels que PSA Mulhouse) et l’hébergement restauration sont les principaux moteurs de cette croissance. Le redémarrage de la construction se confirme. Si les effectifs sont toujours en recul dans l’industrie, on observe un rattrapage progressif par rapport à l’avant crise de 2008-2009. Ces dix dernières années, le secteur a perdu 21 000 salariés.

Des prévisions 2018 "bien orientées"

« Nous avons le sentiment que l’évolution sera positive pour les prochains trimestres », analyse Sabine Karst, sous-directrice de l’Urssaf Alsace. Cette prévision est partagée par la Banque de France. Dans le cadre de ses enquêtes mensuelles réalisées auprès de 931 entreprises, la Banque de France annonce des prévisions 2018 « bien orientées dans toutes les branches », selon son directeur régional, Jean-Pierre Canet.

« Après une forte croissance en fin d’année dernière on observe au premier trimestre un tassement de l’activité. Mais les entreprises interrogées annoncent un redémarrage en mars. Avec des carnets de commande dans l’ensemble bien garnies elles sont optimistes pour avril. Les marges restent serrées car les prix de ventes restent stables alors que le cours des matières premières augmente », indique-t-il.

Les premiers résultats de ce début 2018 sont conformes aux prévisions des industriels. « Un retard a été pris dans l’automobile mais le secteur mise sur une accélération au 2e et 3e trimestre », commente Jean-Pierre Canet.

Dans la construction c’est le second œuvre qui tire le gros œuvre contrairement à ce qui avait été imaginé. Les services marchands sont en croissance alors qu’une baisse d’activité était annoncée. « Les carnets de commandes sont bien remplis dans tous les secteurs d’activité et tous affichent des velléités d’embauches, assure le directeur régional de la Banque de France. Le frein reste l’inadéquation dans beaucoup de métiers entre la demande et l’offre en matière d’emploi. »

# Conjoncture