Depuis 2008, la ville de Nice multiplie les opérations pour se positionner comme pionnière dans le domaine de la ville intelligente (smart city). Déploiement de milliers de capteurs, expérimentation du sans-contact NFC, soutien de la filière smart grid pour pousser les énergies renouvelables... Le cabinet américain Juniper ne s'y est d'ailleurs pas trompé, lui qui a classé en 2015 la collectivité azuréenne parmi les cinq premières smart cities au monde, derrière Londres et devant Singapour. Fin décembre, la Métropole niçoise obtenait une nouvelle reconnaissance - cette fois-ci financière. A savoir, l'attribution d'une enveloppe d'un million d'euros issus des fonds européens FEDER pour soutenir et amplifier deux actions smart city qui visent à améliorer la qualité de vie et la santé des habitants.
Monitoring urbain environnemental
La première, et certainement la plus ambitieuse, tient en un projet de monitoring urbain environnemental lancé en 2015 qui permet d'expérimenter à l'ouest de Nice des solutions numériques innovantes à travers un réseau de plus de 3.000 capteurs mesurant le bruit, la qualité de l'air, les pollens, le trafic routier, les consommations d'énergie liées à l'éclairage public... Une initiative qui a déjà accouché d'une première application concrète, baptisée Metropollen, élaborée par Veolia, le réseau national de surveillance aérobiologique, l'ADDAIR et le CEA. Soit, un bulletin pollinique quotidien, disponible sur smartphone et personnalisable selon le type d'allergie, rendu possible grâce à l'installation sur le toit du MAMAC d’un analyseur électronique innovant réalisant ces mesures en temps réel.
Actionner le levier Europe
Les fonds européens financeront également cinq nouvelles cabines Spot mairies, permettant aux habitants de réaliser des démarches administratives à distance. Les trois premières cabines, reliées par écran à un conseiller municipal, seront mises en service en février prochain dans les centres commerciaux Saint-Isidore, Nice Lingostière et à la gare SNCF-ville. « Cela démontre une nouvelle fois que la politique de smart city que nous avons engagée depuis 2008 s'inscrit pleinement dans la stratégie de l'Union Européenne de soutien au développement des villes de demain, qui se doivent d’être des villes innovantes, au service de la qualité de vie de leurs habitants », se félicite Christian Estrosi, président de la Métropole azuréenne qui confirme là sa volonté d'actionner le levier Europe pour obtenir des financements.
Fin 2014, celui qui était encore l'édile de Nice avait signé un contrat de financement de 250 millions d'euros avec la Banque Européenne d'Investissement pour la ligne ouest-est du tramway. Début 2016, un autre financement européen avait été décroché pour soutenir cette fois-ci le pôle d'échanges multimodal à l'ouest de la ville.
