La liste des marchés de Tripapyrus Environnement, spécialisé dans la gestion et le recyclage des déchets, ne cesse de s’allonger. La Scop de l’Aiguillon-sur-Vie en Vendée, en traite 16 000 tonnes par an et voit, à l’aune des débouchés qui se sont ouverts à elle, son chiffre d’affaires progresser, grimpant de deux millions d’euros en 2019 à trois millions en 2021.
Déconstruction de mobil-home (la Vendée est le premier département en nombre de campings), intervention sur des chantiers dit de curage (consistant à "déshabiller" un bâtiment avant sa démolition), démantèlement de bateaux depuis 2020… Pour accompagner la croissance et le développement de la Scop, qui regroupe 45 salariés dont 16 en insertion, l’État lui apporte un coup de pouce financier de 200 000 euros. Tripapyrus Environnement a été retenu comme lauréat du fonds de développement et de transformation des entreprises sociales inclusives, composante du volet cohésion du Plan de relance. Cette aide est fléchée vers deux activités de la Scop, le tri du plastique et le démantèlement des portes et fenêtres.
Améliorer le tri du plastique
En 2021, elle lançait l’activité de Westplast, sa filiale de quatre collaborateurs, basée à Givrand (Vendée), un centre d’affinage du plastique à destination de l’industrie (l’autre filiale est la recyclerie de Soullans) . "C’est un peu l’intermédiaire entre Tripapyrus et le monde de la plasturgie, précise le PDG Paul Clément, le maillon manquant de la chaîne de l’économie circulaire. Westplast récupère le plastique trié à Tripapyrus, s’ensuit le lavage, le broyage, la préparation (nous le transformons en paillette) pour la plasturgie." La Scop a investi 60 000 euros dans une machine, un prototype, pour améliorer le tri du plastique. En parallèle, l’aide de l’État participe au recrutement d’un commercial pour développer l’activité de tri plastique.
Des activités en réseau
Un second investissement, avoisinant 40 000 euros, est dédié à l’acquisition d’une autre machine, là encore un prototype, un assistant de déconstruction pour le traitement de 3 000 tonnes d’huisseries par an. Cet équipement, qui devrait prochainement arriver sur le site de l’Aiguillon-sur-Vie, est mis au point et conçu en collaboration avec deux centres de gestion des déchets, Valo’Prest à Florange (Moselle) et Tri-Vallées à Albertville (Savoie). " Nous faisons partie de plusieurs réseaux, tel que celui des entreprises d’insertion, explique Paul Clément. Avec des sociétés cousines, nous développons des activités en commun, avec des modèles qui peuvent être redéployés dans les différents territoires. Le réseau Recyfe, consacré au recyclage des fenêtres, a été fondé par nous et les deux entreprises de Florange et Albertville, il y a plus d’un an. Nous sommes aujourd’hui un peu plus de 20 adhérents."
C’est pour aider au développement de réseaux et donc pour soutenir Tripapyrus Environnement dans ses projets nationaux et communs avec d’autres entreprises, que l’État a retenu comme lauréate du plan de relance la Scop vendéenne.
