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Skincasts créée la première attelle en 3D sur mesure
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Skincasts créée la première attelle en 3D sur mesure

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Société arlésienne fondée en février 2021, Skincasts pourrait bien soulager les bras cassés ! L’entreprise a développé une attelle sur mesure en 3D, recyclable et biodégradable, qu’elle commercialise depuis le mois de juin. Elle s’est envolée en janvier dernier au CES de Las Vegas avec dans le viseur la conquête du marché américain.

Alain Chaix, PDG de Skincasts, ambitionne un chiffre d’affaires basé sur l’international — Photo : NBC

Après des années de recherche et développement au coude à coude avec des chirurgiens, ingénieurs, orthésistes et orthopédistes, Skincasts a accéléré son développement durant la pandémie, aboutissant à des innovations de rupture et au dépôt de deux brevets portant sur la conception d’attelles nouvelle génération.

"Nous sommes la première entreprise au monde à concevoir des attelles en 3D sur mesure. Nous utilisons de l’acide polylactique qui est en fait de l’amidon de maïs biodégradable, thermoformable, recyclable et réutilisable", explique Alain Chaix, PDG de Skincasts. Ingénieur, il s’est spécialisé dans la 3D en fondant le studio de production Vr’tig.0, convaincu que cette technologie n’était pas l’apanage du divertissement mais revêtait des fonctions thérapeutiques. Vr’tig.0 modélise les attelles sur mesure. Alain Chaix a fait appel à Quentin Fabre, ingénieur informatique, pour travailler sur le process d’impression du matériau.

"Nous visons 10 % du marché mondial"

Après avoir testé les attelles sur les poignets, coudes et chevilles d’une centaine de patients, Skincast a débuté en juin la commercialisation sur l’arc méditerranéen auprès des hôpitaux, CHU, centres SOS main et espère convaincre l’Assistance publique des Hôpitaux de Marseille du bien-fondé de ces nouvelles orthèses. "Dans 95 % des cas, lorsque l’on se casse un membre, ce sont des plâtres, de la résine thermoformée, qui grattent, la peau macère et il est interdit d’aller dans l’eau. Notre orthèse est aérée et permet d’assurer le lavage normal des mains, crucial en cette période épidémique. Respirante, elle prévient la macération et les odeurs. Elle autorise le patient à prendre des douches, se baigner et entamer plus rapidement sa rééducation avec prise d’appui en balnéothérapie", complète Alain Chaix.

Aux côtés de 14 start-up sélectionnées par la région Sud, Skincasts a participé au CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, début janvier et a exposé à l’Eureka Park. "Nous visons l’Amérique du Nord. Nous avons des contacts au Canada mais pas encore aux États-Unis où nous imaginons installer des ateliers de production avec des imprimantes 3D", annonce Alain Chaix qui s’est donné comme objectif de conquérir 10 % du marché mondial des attelles ce qui représenterait 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. "Nous sommes capables de produire 10 000 attelles par mois et nous pouvons augmenter la production jusqu’à 100 000 unités", annonce le chef d’entreprise qui emploie cinq salariés. Les attelles qui coûtent entre 30 et 35 euros sont conventionnées à 60 % par la sécurité sociale et à 40 % par la mutuelle. C’est le praticien qui, muni d’une tablette, scanne la partie du corps de la zone atteinte. Entre la réception du scan chez Skincasts et la livraison au patient, il faudra patienter quatre heures. Chaque année, 200 millions d’attelles sont posées dans le monde, un marché de 5 milliards de dollars.

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