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Suez ouvre sa plate-forme pour le recyclage des déchets d'entreprises
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Suez ouvre sa plate-forme pour le recyclage des déchets d'entreprises

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Suez met le paquet sur les déchets d'entreprises. Le groupe vient d'investir 6,6 millions d'euros dans une déchetterie professionnelle et une plateforme de tri à destination du BTP et des industriels, situées dans l'agglomération nantaise.

Plateforme de Suez pour les déchets des entreprises au pied du pont de Cheviré, à Rezé — Photo : Gaël Arnaud

Du pont de Cheviré, en gagnant le sud-Loire, on ne voit qu'elle, sur quatre hectares. C'est la nouvelle plateforme de recyclage et de valorisation des déchets d'entreprises inaugurée par Suez le mercredi 8 décembre 2021 à Rezé (Loire-Atlantique). L'investissement est de 6,6 millions d'euros pour l'ex GDF Suez qui ouvre ainsi son cinquième écopôle dans l'Ouest. "Cela fait six ans que nous cherchions un site sur la métropole nantaise. Ça a été difficile, car notre cahier des charges été exigeant", resitue Christophe Capelle, directeur services aux entreprises de Suez dans l'Ouest (qui compte localement 100 salariés nantais).

La proximité du périphérique nantais et de la Loire sont autant d'atouts pour les transports de déchets, par camions ou barges. De plus, il jouxte une plate-forme Nord déjà opérationnelle de traitement des gravats issus des grands chantiers de Nantes Métropole (notamment le nouveau CHU, sur l'île de Nantes) cogéré avec les entreprises locales Atlantic Terres Solutions (ATS) et Charier (3,4 millions d'euros d'investissements). Avec une capacité d'exploitation de 320 000 tonnes par an.

Jusqu'à 145 000 tonnes de déchets

"Il nous manquait une offre complète à Nantes, qui réponde à tous les besoins de nos clients à 20 ou 30 ans", projette Yann Vincent, directeur général business line et services aux entreprises France de Suez, venu couper le ruban. Dans le détail, sur la nouvelle plate-forme Sud, on trouve une nouvelle déchetterie professionnelle. En service depuis juillet dernier, elle affiche une capacité d'accueil de 18 500 tonnes par an. Les artisans peuvent ainsi valoriser cartons, plastiques, gravats, bois, etc. Ou bien bénéficier d'un lieu de transit pour les déchets spéciaux, tels la peinture ou les solvants. Juste derrière, on trouve désormais un vaste espace de tri puis de stockage des déchets des entreprises du BTP ou des industriels qui seront transformés en de nouvelles ressources. La capacité autorisée en préfecture est de 145 000 tonnes de déchets en tout pour environ 60 000 tonnes entreposés pour le démarrage de l'activité.

Des combustibles solides de récupération en 2023 ou 2024

"Nous pouvons désormais gérer les déchets d'un petit commerçant, d'un restaurant quartier, comme ceux du plus gros site industriel du département", image Christophe Capelle, le directeur Ouest. Parmi les 1 800 clients de Suez en Pays de la Loire, on trouve Airbus, les Chantiers de l'Atlantique, Lidl ou Sipa Ouest-France, qui travailleront avec le site de Cheviré. Mais on trouve aussi Nantes Métropole, pour ce qui concerne le traitement du verre.

Un pôle de préparation de combustibles solides de récupération (CSR) est aussi en gestation à Cheviré. Son ouverture doit intervenir en 2023 ou 2024, après l'inauguration d'un pôle jumeau au Havre en 2022, pour un maximum de 33 000 tonnes de valorisation par an. Les CSR sont issus des refus de tri des déchets non dangereux et alimentent des chaudières ou des fours adaptés. "La difficulté c'est leur utilisation en aval, reconnaît Christophe Capelle, mais nous travaillons dessus."

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