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Suez investit un million d’euros dans l’Aube pour mieux valoriser les déchets
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Suez investit un million d’euros dans l’Aube pour mieux valoriser les déchets

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À La Chapelle-Saint-Luc (Aube), Suez a investi un million d’euros dans son centre de tri afin d’améliorer la valorisation des déchets. Depuis avril, la ligne de tri est optimisée et répond aux enjeux de la loi de transition énergétique pour la croissance verte.

Suez traite 40 000 tonnes de déchets par an dans le centre de La Chapelle-Saint-Luc (Aube) — Photo : Suez

Après douze mois de travaux et un investissement d’un million d’euros en fonds propres, le centre de tri de Suez de La Chapelle-Saint-Luc, dans l’Aube, fait peau neuve. La ligne de tri des déchets des activités économiques a été optimisée grâce à l’installation d’une machine réalisant une action de criblage rotatif, en service depuis avril.

Réduction des volumes enfouis

Le premier tri des déchets est réalisé grâce à une machine fonctionnant comme un tambour de machine à laver — Photo : Suez

"Grossièrement, c’est comme un gros tambour de machine à laver. La machine est composée de réceptacles de tailles et de formes différentes qui permettent de piéger les particules dans des alcôves lors de sa rotation", explique Kevin Haffreingue, directeur Champagne-Ardenne de Suez.

Auparavant, l’extraction des déchets mélangés, issus des activités économiques, se faisait uniquement à la pelle et à la main. Dorénavant, les particules fines font l’objet d’un premier tri automatique grâce à l’action de criblage rotatif. Une grande partie des matériaux incompatibles avec les combustibles solides de récupération, soit les composants ne pouvant pas être incinérés, comme les métaux ou le PVC, sont ainsi retirés. Le tri à la main, qui intervient à l’étape suivante, est de cette manière facilité et optimisé. De plus grands volumes peuvent être tirés plus rapidement.

Une valorisation qui grimpe à 70 %

Jusqu’alors, moins de 20 % des déchets mélangés étaient valorisés. Par conséquent, 80 % étaient enfouis. Avec la nouvelle machine, la valorisation devrait grimper à 70 %. Ainsi, sur 40 000 tonnes traitées, Suez souhaite enfouir seulement 2 000 tonnes contre 10 000 actuellement.

"Seuls les déchets complexes, composés de plusieurs matériaux, comme de la laine de verre mélangée avec du plâtre, ou des déchets souillés, comme un carton imbibé de terre, seront enfouis", indique Kevin Haffreingue.

Huit embauches pour conduire la ligne

La valorisation des déchets devrait se répartir sur un tiers de recyclage et deux tiers envoyés dans des chaufferies. Les déchets incinérés servent ensuite à alimenter des usines en énergie, que ce soit sous forme de chaleur ou de vapeur.

Par ailleurs, la nouvelle infrastructure doit permettre de traiter 5 000 tonnes de déchets supplémentaires par an. Aujourd’hui, les déchets arrivant à La Chapelle-Saint-Luc proviennent à 95 % de l’Aube. Les 5 % restants viennent des départements limitrophes. "Notre objectif est d’étendre géographiquement notre offre", confie Kevin Haffreingue.

Afin de suivre la cadence, Suez a également dû réhabiliter et agrandir la cabine de tri où travaillent huit trieurs, contre trois auparavant. Le projet s’accompagne ainsi de huit embauches : des trieurs, mais aussi des conducteurs d’engins notamment. L’effectif global du site va ainsi passer de 40 à 50 salariés.

Changement législatif

L’investissement de Suez dans l’Aube fait suite à la loi de transition énergétique pour une croissance verte, adoptée en 2015. Elle prévoit une réduction de l’enfouissement des déchets non dangereux de 50 % à l’horizon 2025. Dans le même temps, 70 % des déchets non recyclables devront être valorisés en énergie. Les évolutions législatives ont également amené à une augmentation de la taxe sur l’enfouissement des déchets, générant un gain économique à mieux trier.

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