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Studio Collections monte en puissance contre les dérives de la mode
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Studio Collections monte en puissance contre les dérives de la mode

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Après avoir lancé une première marque de prêt-à-porter 100 % responsable et 100 % digitale en novembre 2021 et une deuxième au mois d’octobre, Studio Collections prépare l’arrivée d’une troisième en février. Une marque qui devrait être incarnée par une personnalité influente dans l’univers de la mode.

Pierre-Julien Garrivier, cofondateur et dirigeant de Studio Collections vise les 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 — Photo : Gilles Cayuela

Lancer une marque de prêt-à-porter responsable, qui prône le made in France et lutte contre les dérives de la fast fashion n’est pas simple. "Avec Agathe Gindele, nous avons voulu le faire mais nous nous sommes très vite rendu compte qu’il fallait avoir une communauté forte pour faire du volume et avoir un vrai impact sur la fast fashion", expose Pierre-Julien Garrivier.

À défaut de lancer leur propre marque, les deux associés ont décidé de créer en pleine crise sanitaire Studio Collections (4 salariés), une start-up née entre Paris et Roanne, qui se positionne comme un incubateur de marques de prêt-à-porter pour les talents digitaux.

"Nous aidons les influenceurs, les créateurs de contenu, à lancer leur propre marque de prêt-à-porter responsable avec une production made in France et des matières premières recyclées et upcyclées. Nous créons des marques clés en main, 100 % digitales et 100 % responsables, avec un système de précommandes qui nous permet de tendre vers du zéro stock. L’influenceur nous livre ses envies de pièces et nous nous occupons de tout le reste de la vie de la marque", précise Pierre-Julien Garrivier, qui s’appuie sur la société roannaise Servistyl pour la réalisation des prototypes et la fabrication.

Une troisième marque en février

Lancée en novembre 2021 avec l’influenceuse mode Zoé Bassetto (115 000 abonnés sur Instagram), la première marque incubée par Studio Collections se nomme Contrejour Paris. Conçue sur un positionnement premium autour du made in France et d’une consommation responsable, avec 90 % de pièces recyclées ou upcyclées, elle compte déjà 10 000 abonnés et a généré en un an 200 000 euros de chiffre d’affaires. "L’influenceuse touche des royalties sur les ventes et nous restons propriétaire majoritaire de la marque", précise le codirigeant.

La seconde marque, Dailie, lancée au mois d’octobre dernier sous l’impulsion d’Émilie Brunette (161 000 abonnés sur Instagram), influenceuse mode atteinte d’un cancer du sein triple négatif, affiche, elle, une croissance vertigineuse. "En un mois, cette marque inclusive et made in France a déjà réalisé 70 000 euros de chiffre d’affaires", se réjouit Pierre-Julien Garrivier, qui à la mi-novembre ambitionnait d’atteindre les 350 000 euros de chiffre d’affaires cumulés sur les deux marques d’ici à la fin de l’année.

Studio Collections, qui vient de finaliser un premier tour de table de 100 000 euros - marqué par l’entrée au capital de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, via son fonds CCI Capital Croissance - prévoit par ailleurs de lancer une troisième marque en février avec "un gros poisson", précise sans plus de détails le dirigeant.

L’international dans la mire

"Notre objectif est d’arriver au premier million d’euros de chiffre d’affaires en 2023 avec 4 marques avant de viser 3,5 millions d’euros sur la troisième année", ajoute-t-il.

Pour y parvenir, Studio Collections vise un développement international avec en ligne de mire l’Allemagne, les pays scandinaves et l’Angleterre en priorité. "5 à 6 marques sur le marché français, c’est suffisant. Au-delà, il y a un risque que l’une vienne cannibaliser le marché de l’autre", estime l’entrepreneur, qui prévoit l’embauche rapide de deux à trois salariés supplémentaires.

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