Sellor : La SEM se prépare à jouer quitte ou double

Sellor : La SEM se prépare à jouer quitte ou double

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La Sellor, majoritairement détenue par Cap l'Orient, s'apprête à remettre en jeu sa gestion des équipements portuaires et muséographiques.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Les dés sont jetés. La Sellor vient de remettre sa copie pour candidater à la gestion des ports de plaisance, une de ses deux grandes familles d'équipements. Pour Kernével, Lorient, Port-Louis, Guidel, Gâvres et la base de sous-marins, le contrat de délégation de six ans de cette Société d'économie mixte (SEM) arrivera à échéance le 31 décembre 2010. Rendez-vous exactement un an plus tard pour le marché des musées. «Les origines de la Sellor sont portuaires puisqu'elle a été créée avec la naissance du port de plaisance de Kernével à Larmor-Plage en 1988», rappelle Thierry Fréchier. «La diversification vers la muséographie a débuté en 1998 avec cinq sites en deux ans.»




22 M€ investis

Dans ce domaine, l'offre comprend l'Odyssaum de Pont-Scorff, l'ex-bateau de l'Ifremer Thalassa, la partie musée des Haras d'Hennebont, la tisserie de Brandérion et le dernier né, l'espace découverte du sous-marin La Flore. La Cité de la Voile reste néanmoins le musée phare. L'agglomération de Lorient a misé gros sur cet équipement. La facture de 18,3 M€ (valeur 2005) s'est alourdie à 22 M€, assumés à hauteur de près de 31 % par Cap l'Orient. L'Etat, à travers le Fred (Fonds de restructuration des entreprises de défense) a apporté 5,9 M€ (27 %), le Feder (Fonds européen de développement régional) 5,2M€ (23,6 %), la Région Bretagne 2,5 M€ (11,7 %) et le département du Morbihan 1,4 M€ (6,7 %). La muséographie a couté à elle seule 4M€, la tour des vents et ses pontons 5 à 6M€. Aujourd'hui, la Cité de la Voile emploie 26 personnes sur 130 ETP de la Sellor, qui salarie aussi 32 personnes pour les loisirs nautiques, 26 pour les ports... «En 2010, notre chiffre d'affaires sera d'environ 10M€ incluant 7,5M€ de recettes clients et 2,5 M€ de versements de compensation d'équilibre des collectivités», explique Thierry Fréchier. «Notre résultat d'exploitation après impôts était de 150.000 € en 2009 mais la moyenne ces dernières années était plutôt de 200.000 €. »