Réagencements en série pour le groupe Laisné
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Réagencements en série pour le groupe Laisné

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Né des rachats successifs des agenceurs CMAD à Brest, Transformeurs et Partenaires à Morlaix et Laisné Frères près de Rennes, le groupe Laisné, piloté par Clément Her, est désormais un groupe régional d’envergure.

Clément Her dirige le groupe Laisné. Il a repris Laisné Frères fin 2017, après avoir repris Transformeurs et partenaires en 2016 et CMAD en 2012 — Photo : © Isabelle Jaffré - Le Journal des entreprises

Six ans après avoir pris la tête de CMAD à Brest et un an et demi après avoir repris Transformeurs et Partenaires à Morlaix, Clément Her a repris le bretillien Laisné Frères fin 2017. Des rachats en séries pour cet entrepreneur dans l’âme. À 30 ans à peine, il se retrouve à la tête d’un groupe spécialisé dans l’agencement, baptisé Laisné, de 9 millions d’euros de chiffre d’affaires et 70 salariés.

Comme pour Transformeurs et Partenaires, Clément Her a repris Laisné Frères à la barre du tribunal de commerce. « On ne peut pas laisser des entreprises comme celles-là disparaitre. Laisné Frères a été créé en 1942 et est reconnu dans le métier », explique le dirigeant, qui a restructuré l’ensemble des sociétés. Aujourd’hui, Laisné regroupe Laisné Industrie à Rennes, fabricant de plans de travail sur-mesure, et CMAD Transformeurs, pour l’agencement et la menuiserie. Le groupe exploite aussi la marque Hertec pour le mobilier destiné aux cafés, hôtellerie et restauration et aux collectivités.

Se regrouper sur l’Ouest pour mieux repartir

Dans cette nouvelle organisation, CMAD a disparu. L’entreprise avait été créée en 1995 et reprise par Clément Her en 2011. « On a tout rapatrié à Morlaix l’année dernière pour créer CMAD Transformeurs. On s’est repositionné en BtoB pour la fabrication des agencements en sous-traitance. On fait de moins en moins de pose même s’il nous reste quelques clients en direct », explique-t-il.

Avec le rachat de Laisné, l’entreprise ajoute à son arc la fabrication de plans de travail sur mesure avec un atelier de 4 000 m² à La Chapelle-des-Fougeretz, près de Rennes. « On a repris 34 salariés sur 50 », indique Clément Her. Six mois plus tard, la société compte 49 salariés : « mais pas aux mêmes postes ». Le patron a, par exemple, internalisé une partie des livraisons en Bretagne, Pays-de-la-Loire et Normandie en investissant dans une flotte de camions dont deux 36 tonnes, avec l’embauche et la formation de deux chauffeurs poids-lourds. « On avait cette problématique de coût lié au transport externe à laquelle s’ajoutait celle du service. Un livreur, c’est aussi un commercial en quelque sorte ! ».

S’appuyer sur le savoir-faire

Malgré les difficultés passées de l’entreprise, Laisné Industrie pèse lourd dans le groupe avec un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros et plus des deux tiers des effectifs dans une structure désormais à l’équilibre. « C’est pour cela et pour la renommée de la marque que j‘ai choisi de garder le nom », note Clément Her. Autre choix stratégique : celui de s'installer commercialement sur la façade Ouest, avant de repartir à l’assaut du marché national. « On commence à sortir de cette zone. Depuis fin avril, on a un représentant commercial en Rhône-Alpes. »

« On ne part pas d’une page blanche, souligne Clément Her. On s’appuie sur des hommes et des femmes avec leurs savoir-faire ! » Des investissements ont aussi été réalisés pour de nouvelles machines, des véhicules, etc. « 500 000 euros en tout pour l’ensemble du groupe en 2017. » D’autres projets suivront en 2019 et 2020.

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