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Pulpe de vie vise une levée de fonds en septembre 2022 pour ses cosmétiques
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Pulpe de vie vise une levée de fonds en septembre 2022 pour ses cosmétiques

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La marque marseillaise de cosmétique, Pulpe de vie, créée par Julie Ducret, envisage une seconde levée de fonds pour un montant de 2 millions d'euros auprès de fonds à impact afin de structurer la société et d'accélérer la digitalisation et l'internationalisation de la marque.

Julie Ducret, dirigeante de la marque de cosmétiques bio "Pulpe de vie". — Photo :  Anthony Micallef/Haytham-Rea

La marque de cosmétique Pulpe de vie (7 salariés ; CA : 3,5 millions d’euros), basée à Marseille et créée en 2009 par Julie Ducret, travaille actuellement à sa deuxième levée de fonds. Après un premier tour de table réalisé en 2015 de 450 000 euros auprès de Paca Émergence, de 2C Invest, de Bpifrance et de Caap Création, la dirigeante vise maintenant une levée plus conséquente de l’ordre de 2 millions d’euros. "En accord avec les valeurs qui sont les nôtres depuis la création de l’entreprise, je vise principalement des fonds à impact, qui croient à la notion de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et qui proposent du mentoring", confie Julie Ducret, qui souhaite aujourd’hui franchir une nouvelle étape dans la croissance de son entreprise et ainsi davantage structurer son organisation. "Nous avons besoin de ressources humaines pour notre développement sur le web, pour nous développer l’international, et nous avons besoin de fonds afin de financer notre transition écologique…"

La marque, qui compte près de 36 références (20 dans l’hygiène et 16 dans les soins visages) a misé depuis son origine sur des produits à base de fruits, non seulement bio, mais surtout 100 % naturels et réalisés en production locale. "Nous avons également été des précurseurs sur l’antigaspillage. Depuis 2009, nous achetons des fruits déclassés auprès d’une vingtaine d’agriculteurs, produits et transformés en local, principalement dans les Alpes-de-Haute-Provence, afin de minimiser notre empreinte carbone", précise la dirigeante, qui souligne par ailleurs que la filière fruits et légumes compte en moyenne 40 % de perte, de produits finalement jetés à différentes étapes, de la production jusqu’au consommateur final en passant par la distribution. "Modestement, nous apportons notre pierre à la réduction de ce gaspillage". La fabrication des cosmétiques est quant à elle réalisée dans le laboratoire Probionat, basé à La Fare-les-Oliviers, dans les Bouches-du-Rhône. Côté matière plastique, Pulpe de vie a abandonné les tubes de 250 ml, non recyclables pour des flacons de 400 ml qui peuvent être rechargés. "Nous avons ainsi simplifié nos achats en proposant une solution unique, économique et éco responsable", commente Julie Ducret.

Un positionnement hybride

Alors que la marque distribuait principalement ses produits sur les réseaux des parapharmacies et des réseaux de magasins bio, Pulpe de vie s’est positionnée, juste avant la crise sanitaire, en 2018, sur le marché de la grande distribution. "Cela a tout changé. Nous sommes désormais présents au sein de plus de 2 000 points de vente, dans la plupart des enseignes, dont notamment chez Lidl, Carrefour, Intermarché ou encore Monoprix". La grande distribution représente ainsi aujourd’hui 70 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Afin de moins dépendre de ce marché, Pulpe de vie envisage de booster son développement sur internet. "La part de chiffre d’affaires que nous réalisons sur le net est de 15 % (l’équivalent des recettes générées par une enseigne comme Carrefour, NDLR). Nous aimerions faire passer ce pourcentage à 40 %. Notre modèle est hybride, nous sommes à la fois en magasins et nous avons un pied dans le net. Dans la grande distribution, nous touchons une clientèle plus familiale, qui va acheter les grands classiques : gel douche, dentifrice ou encore shampoing. Sur le net, les consommateurs vont plutôt acheter nos produits cosmétiques dédiés au visage. Dans la cosmétique, 35 % des achats se font en ligne".

L’entreprise, dont les débouchés sont encore très francophones, envisage enfin de se développer à l’export, toujours par le biais du web. "La levée de fonds va nous permettre de nous structurer. À l’international, l’idée est de nous positionner au sein des principales marketplaces online en Europe plutôt que de toucher des boutiques physiques".

L’entreprise vise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros d’ici à 2026.

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