Orne
Progressis : « Cette crise peut être une opportunité pour adhérer à de nouveaux modèles d’embauche »
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Jean-Luc Connan directeur du groupement d’employeurs Progressis à Sarceaux dans l’Orne et président de l’association Entreprendre à Argentan. Progressis : « Cette crise peut être une opportunité pour adhérer à de nouveaux modèles d’embauche »

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Avec 140 entreprises adhérentes et 65 salariés à temps partagé, le groupement d’employeurs Progressis a dû s’adapter au rythme imposé par la crise sanitaire. Un défi auquel a dû répondre le directeur de Progressis, Jean-Luc Connan, et son équipe.

Jean-Luc Connan, directeur du groupement d’employeurs Progressis: "Nous devons être une force de proposition auprès des entreprises" — Photo : © Progressis

Le Journal des Entreprises : Quel a été l’impact de la crise du Covid-19 sur l’activité de Progressis ?

Jean-Luc Connan : Nous avons été contraints de fermer nos trois bureaux, à Caen, Saint-Lô et Argentan et de mettre nos huit collaborateurs en télétravail. Sur les 140 entreprises qui sont adhérentes à Progressis, 70 % ont été mises à l’arrêt.

De mi-mars à la fin avril, seuls 15 % de nos 65 salariés ont réussi à conserver leur travail à temps partagé. Certains, opérant dans plusieurs entreprises, ont pu garder un ou deux jours d’activité par semaine. Notamment ceux qui travaillent dans la communication. Plusieurs de nos 140 entreprises adhérentes ont, en effet, profité du confinement pour améliorer et actualiser leurs sites web, ou même se lancer dans une nouvelle stratégie digitale.

De même, nous avions de la demande pour les postes de chargés de la sécurité et de la qualité, car les entreprises devaient mettre à jour le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER). Les salariés les plus impactés ont été ceux qui travaillent dans les TPE, dont la trésorerie a été très fragilisée.

Le déconfinement a démarré depuis le 11 mai. Quelles vont être vos actions prioritaires auprès des entreprises ?

Jean-Luc Connan : Nous devons être une force de proposition auprès des entreprises, ne pas attendre que le téléphone sonne ! Même si le mois de mai me semble trop tôt pour parler de reprise, je suis persuadé que de nouvelles entreprises vont venir vers nous avec de nouveaux besoins. Tous les secteurs d’activité ne reprendront pas en même temps et nous devrons nous adapter au jour le jour. Nous devons être en capacité d’anticiper des ruptures de missions pour pouvoir replacer rapidement nos salariés. Nous avons d’ores et déjà programmé tout au long du mois de mai des webinars sur l’emploi à temps partagé et pour recruter des conducteurs de ligne. Le 28 mai, un webinar sera dédié au recrutement dans les fonctions tertiaires.

Le temps partagé est-il une solution à ce type de crise ?

Jean-Luc Connan : L’avantage du temps partagé est que nos salariés ont une grande capacité d’adaptation. Je suis certain que les entreprises qui avaient l’habitude d’embaucher des « clones » (dans leur sérail, NDLR) vont trouver dans le temps partagé une manière idéale de redémarrer progressivement. Cette crise est peut-être une opportunité d’adhérer à de nouveaux modèles d’embauche : travailler à temps partagé au sein de plusieurs entreprises peut être une manière de sécuriser son emploi…

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