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Présidentielle 2022 : pour le Médef 85 "la priorité est de modifier la fiscalité sur la transmission d'entreprise"
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Présidentielle 2022 : pour le Médef 85 "la priorité est de modifier la fiscalité sur la transmission d'entreprise"

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À l’occasion de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022, le Journal des Entreprises interroge les représentants de syndicats patronaux sur leurs attentes. Sophie Goerger-Menereau, présidente du Medef de Vendée, souhaiterait que le futur président refaçonne la fiscalité sur la transmission d’entreprise.

Sophie Goerger-Menereau, présidente du Medef de Vendée — Photo : Cyril Raineau

S’il fallait une mesure économique que le futur président de la République mette en place, quelle serait-elle ?

La priorité pour nos entreprises familiales et patrimoniales est que la fiscalité sur la transmission d’entreprise soit modifiée. En France, comparativement à l’Allemagne ou l’Italie, nous n’avons pas beaucoup de sociétés de taille intermédiaire. L’une des raisons est que, à partir d’un certain niveau de capitalisation, lorsque l’on souhaite transmettre une entreprise à ses enfants, c’est impossible financièrement. Dans notre pays, on se tire une balle dans le pied à cause de cette fiscalité.

La Vendée est un territoire comprenant de nombreuses entreprises familiales. Certaines sont-elles concernées à court terme ?

Oui, car dans notre tissu économique local vendéen, beaucoup de chefs d’entreprise sont aujourd’hui âgés entre 55 et 60 ans, ils se poseront et pour certains se posent déjà la question de la transmission. Nous avons de belles pépites familiales, et le risque est qu’elles soient rachetées par de grands groupes et que les centres de décision quittent le département, c’est un vrai sujet de préoccupation pour le Medef de Vendée. L’exemple typique et récent est PRB (entreprise familiale du bâtiment de 700 salariés reprise en janvier par le géant suisse Holcim, NDLR).

Vous avez pris les rênes de l’entreprise fondée par votre père, la PME Pramac à Challans, à l’âge de 23 ans. C’était en 1992. Pensez-vous aussi à désormais la transmettre ?

J’ai effectivement repris l’entreprise voici trente ans. Et j’aurai terminé de tout payer seulement dans dix ans. D’ici là, j’aurai alors effectué la succession avec mes enfants…"

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