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Présidentielle 2022 : la CPME Hérault veut stimuler les nouveaux business models
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Présidentielle 2022 : la CPME Hérault veut stimuler les nouveaux business models

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Dans le cycle post-PGE qui s’annonce, à l’occasion de l’élection présidentielle qui approche, la CPME Hérault plaide pour une action rapide vers les entreprises mal préparées à la nouvelle donne économique.

Grégory Blanvillain, président de la CPME Hérault — Photo : CPME 34

Le calme avant la tempête ? Si la CPME 34 (600 membres) constate un niveau de défaillances en net repli en 2021 (600 signalements contre un millier par an en moyenne), elle s’inquiète de la conjoncture à venir quand le filet de sécurité anti-Covid sera retiré par le gouvernement. "Les bilans 2021 sont assez bons car beaucoup d’entreprises ont cumulé les aides. Mais face aux échéances de remboursement des PGE, certaines d’entre elles sont tentées de demander un deuxième report d’affilée, ce qui entraînera automatiquement leur mise en défaillance. Le grand défi de 2022 et 2023 sera la rentabilité des business models", analyse Grégory Blanvillain, président de la CPME 34.

La pandémie, un accélérateur global

Parmi les 70 priorités identifiées par le syndicat dans le cadre de la présidentielle, l’entité héraultaise alerte donc sur la nécessaire transformation des entreprises. Elle a mis en place, en janvier, une cellule "stratégie et innovation" pour accompagner ses adhérents dans cette voie. "Recruter en adressant les attentes de la nouvelle génération, pratiquer un management plus engagé, vendre et communiquer en intégrant les outils du marketing numérique : toutes ces tendances ont été exacerbées lors de la crise sanitaire. Mais si les grands groupes ont changé leur organisation en conséquence, les petits patrons n’en ont ni le temps ni les moyens. Ils devront donc bénéficier de compétences extérieures", ajoute Grégory Blanvillain. Dans un département très tertiarisé, comptant 95 % de TPE-PME, la CPME 34 plaide pour un dispositif national favorisant "l’émergence des business models des 5 ans à venir", qui pourrait se décliner, imagine-t-elle, sous la forme de chèques-conseil. Elle y voit aussi une condition pour réussir la réindustrialisation défendue par l’État. "Le secteur médical prend le virage de la relocalisation, mais d’autres doivent suivre. Ce volontarisme doit profiter au made in Occitanie, à toutes nos entreprises patrimoniales non délocalisables", conclut Grégory Blanvillain.

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