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Présidentielle 2022 : "Il faut rendre le Finistère plus accessible"
Finistère # Politique économique

Présidentielle 2022 : "Il faut rendre le Finistère plus accessible"

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La présidente du Mouvement des entreprises du Finistère (ME 29), Christine Lozachmeur, expose quelques mesures qu’elle aimerait voir appliquer par le prochain président de la République pour aider les entreprises finistériennes dans un contexte de crise sanitaire, de guerre en Ukraine et de pénurie de matières premières, notamment.

Christine Lozachmeur présidente du Mouvement des Entreprises du Finistère — Photo : DR

Pour Christine Lozachmeur, présidente du Mouvement des entreprises du Finistère (ME 29), il est impossible de détacher la campagne présidentielle du contexte international actuel, entre crise sanitaire, hausse des prix des matières première, de l’énergie et la guerre en Ukraine. "La crise sanitaire a changé la donne concernant les collaborateurs. L’entreprise a pris toute sa place d’un point de vue économique, mais aussi social et sociétal", rappelle-t-elle.

Christine Lozachmeur attend donc des mesures concrètes et rapides pour aider les entreprises avec un "plan de résilience". "Une première mesure serait de baisser les impôts de production en France afin de revenir au niveau de la moyenne européenne. Cela représente 35 milliards d’euros sur 5 ans. Cette mesure permettrait d’augmenter la compétitivité des entreprises françaises." Autre problématique : la souveraineté économique. "On parle beaucoup d’autonomie stratégique. En Bretagne, il serait bon de mettre fin aux jachères pour atteindre l’autonomie agricole. Ce sont des solutions qu’il faut mettre en œuvre tout de suite."

Aides à l’embauche

Pour le Finistère plus particulièrement, la présidente du ME29 souhaite un plan pour l’accessibilité du territoire. "Il faut une meilleure complémentarité entre l’avion, le train, le bateau et les routes. Pour que le Finistère soit attractif, il faut qu’il soit accessible. En moyenne, Brest est encore à 3h30, 3h40 de Paris. Un temps qui ne permet pas réellement de faire l’aller-retour dans la journée. Les liaisons aériennes sont aussi moins nombreuses. Comment garder nos pépites dans les technologies ? Le recrutement est aussi compliqué par ce problème."

Avec un taux de chômage autour de 6 % seulement, le Finistère est quasiment au plein-emploi. "Il faut soutenir l’apprentissage, notamment en faisant perdurer les aides qui doivent s’arrêter en juin prochain. Une autre idée serait d’avoir une aide du même type pendant la période d’essai d’un salarié. Avec la pénurie de main-d’œuvre, elle sert souvent à former les nouveaux embauchés. L’aide permettrait de compenser le temps d’un tuteur, notamment dans les TPE et les PME."

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