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PEP Ploërmel et ses œufs ont faim de nouveaux marchés
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PEP Ploërmel et ses œufs ont faim de nouveaux marchés

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Au terme d’un plan d’investissement de 18 millions d’euros, PEP Ploërmel, la composante d’Eureden, dispose d’un outil complet de transformation des œufs. Leader sur le marché de la restauration hors foyer, l’entreprise entend capter de nouveaux volumes.

23 000 tonnes d’œufs transformés ou sous forme liquide sortent chaque année du site PEP de Ploërmel — Photo : Matheophoto - Mathieu LEFEVRE

PEP Ploërmel, navire amiral d’Eureden (8 500 salariés, 3,1 Md€ de CA) pour sa branche œufs, dispose désormais d’outils industriels renforcés. La coopérative bretonne, qui compte en effet six branches (agriculture, œufs, viande, surgelés, légumes et plats cuisinés en conserve, distribution verte), a bouclé un plan d’investissement de 18 millions d’euros pour se doter d’un outil de pointe de transformation d’œufs à Ploërmel. Deux nouveaux équipements viennent de compléter l’ensemble. Une quatrième ligne de production d’omelettes a été mise en place pour augmenter les capacités de production. Sur le volet de la traçabilité, 250 000 euros ont été consacrés pour doter PEP Ploërmel d’un nouveau laboratoire d’analyses microbiologiques.

"Nous sommes le leader français pour la restauration hors foyer et nous allons poursuivre la consolidation de cette position", expose Olivier Voisin, directeur du site ploërmelais. Si 80 % du chiffre d’affaires de la branche œufs (231 M€ de CA, 450 salariés et 230 éleveurs) est réalisé à Ploërmel, le groupe coopératif s’appuie aussi sur un site à Carvin (Hauts-de-France) et deux autres dans le Loir-et-Cher "pour approvisionner McDonald’s, un client majeur."

Un modèle intégré

Via ses outils industriels, Eureden est en capacité de proposer "des œufs dans tous les états." En clair, les œufs peuvent se retrouver sous forme liquide ou devenir des produits élaborés cuits comme les omelettes. C’est ainsi qu’au sein du site ploërmelais, la casserie d’œufs adossée à un centre de conditionnement d’œufs sous forme liquide produit quelque 12 000 tonnes par an. D’autres lignes de fabrication sont dédiées aux produits élaborés que sont les omelettes, les blancs en neige, les œufs durs pour une production annuelle de 11 000 tonnes par an. 280 personnes travaillent sur cette vaste plate-forme qui assure aussi la préparation des commandes, les expéditions. Le site regroupe aussi la partie back-office de la branche œufs avec les services commerciaux, l’administration des ventes…

Pour conforter et asseoir son leadership, Eureden, qui détient 42 % de part de marché, s’appuie sur un modèle intégré. "Nous maîtrisons l’ensemble de la filière, de l’élevage du poussin jusqu’aux produits élaborés finaux", rappellent Alain Perrin et Serge Le Bartz, directeur et président du groupe.

Entrée en GMS

Pour continuer à gagner des parts de marché, l’entreprise s’appuie sur sa marque phare Cocotine. Elle encourage également la production d’œufs alternatifs (plein air, au sol, mieux-être animal, label rouge, bio). En 2022, 53 % des œufs produits par la branche œufs étaient des œufs dits alternatifs. Orienté BtoB, le groupe fait aussi son entrée en GMS avec la commercialisation d’œufs coquilles en marques de distributeurs ou sous la marque Paysan Breton depuis 2022.

D’autres leviers, liés à l’innovation, vont continuer à être actionnés. L’entreprise a ainsi été lauréate des trophées de l’innovation Restau’Co 2022, avec son œuf parfait, un œuf juste cuit à cœur. Une fois, pasteurisé, il permet d’intégrer l’œuf coquille en restauration en toute sécurité. L’entreprise a aussi mis en place des bouchées gourmandes aux œufs ou des œufs wraps surgelés. L’export représente aussi une opportunité de croissance. Si l’entreprise réalise 3 % de son chiffre sur ce marché, elle entend se développer encore plus au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Espagne.

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