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O'Sol propose une batterie nomade pour travailler partout
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O'Sol propose une batterie nomade pour travailler partout

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Danone, Orange, SNCF, Amadeus… une vingtaine d’entreprises ont déjà adopté les batteries nomades d’O’Sol permettant à un salarié de travailler avec son ordinateur où bon lui semble. Pour répondre à la demande et accélérer, la start-up cannoise se prépare à une levée de fonds.

La batterie nomade mise au point par O’Sol — Photo : O'Sol

Le télétravail n’est pas le seul changement majeur des pratiques en entreprise. Covid oblige, l’espace de travail lui-même se doit désormais d’être flexible, modulable, hybride.

Jusqu’à 20 heures d’autonomie

Le salarié doit pouvoir utiliser son ordinateur sur la terrasse de son entreprise, suivre une conversation en visio dans la cafétéria, dans une salle de réunion ou chez lui sans avoir à se préoccuper de connexion ou de charge de batterie. Internet le permet, les outils informatiques aussi. Mais un seul verrou n’était pas tout à fait encore levé : la charge électrique. Quel salarié n’a jamais manqué de prise accessible pour brancher son ordinateur ou sa tablette ? O’Sol résout donc ce problème avec sa batterie nomade. Baptisée Pico, celle-ci offre jusqu’à 20 heures d’autonomie sur un ordinateur portable, intégrant un câble USB-C, une sortie 220V, un chargeur wireless et des ports USB-A/-C permettant de charger tous types d’appareils. "Il s’agit en fait de l’équivalent du wifi pour l’énergie", résume Maxime Cousin, dirigeant et cofondateur de la start-up cannoise avec Idriss Sisaïd et Enrique Garcia Bourne.

La mobilité énergétique est au cœur de l’activité d’O’Sol depuis ses premiers pas en 2016. Au départ, elle développait des panneaux solaires compacts et déployables permettant, notamment aux ONG humanitaires, d’être alimentés en énergies renouvelables. Mais le chemin est bien plus tortueux que prévu, malgré l’intérêt de la Défense et du Spatial.

Révélation sur le sol de Las Vegas

Les trois ingénieurs changeront finalement de braquet en janvier 2020, au CES de Las Vegas. "Nous devions faire un pitch à un investisseur. Et pour nous brancher à une prise de courant, nous étions assis par terre. Être ainsi sur le sol, dans le plus grand salon de l’innovation, pour proposer de l’énergie, c’était une situation ridicule. On s’est alors interrogé : peut-être que l’énergie mobile pouvait aussi servir en intérieur."
Être mobile, agile, à moindre coût, sans avoir à tirer des câbles ou opérer de multiples branchements, l’idée a fait son chemin en se révélant tout indiquée pour le secteur de l’événementiel. Mais c’était sans compter sur le Covid. " Nous avons alors rencontré, la directrice de recherche de JJL, leader mondial du conseil et des services en immobilier d’entreprise, qui rencontrait ces mêmes difficultés dans son secteur. Pour elle, le bureau de demain devait être capable d’évoluer avec le temps. Cela est impossible dès lors que les prises sont fixes, il faut faire appel à un électricien pour tout recâbler ou installer un plancher technique. Ce n’est pas agile et c’est cher." Rendre l’environnement modulable, réaliser des économies, tirer profit de chaque mètre carré pour respecter facilement les distances en temps de Covid… en sept mois, un second brevet était déposé et une solution rendue opérationnelle. D’Orange à EDF, de Danone à Thales en passant par Startway Coworkings, le réseau des Arts et Métiers ou SNCF, une vingtaine d’entreprises et écoles ont déjà adopté ces Pico, fabriqués entre la Bretagne et la Provence. La demande est telle que O’Sol prépare une levée de fonds pour accélérer, dont elle n’a pas encore précisément défini les contours.

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