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Open répond à la pénurie de candidats en jouant la carte de la passion
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Open répond à la pénurie de candidats en jouant la carte de la passion

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L'unité de production du groupe Open basée à Lannion est confrontée à des difficultés de recrutements, nécessaires pour accompagner la croissance de son activité. 60 postes sont à pourvoir. Pour y arriver, l'entreprise mise sur des entretiens originaux et sportifs.

Arnaud Loyet, directeur adjoint du centre de production, et Sophie Ambles, chargée des ressources humaines d'Open, basé à Lannion — Photo : Matthieu Leman

En ce début juillet, la business unit bretonne du groupe Open, basée à Lannion et qui comprend également un établissement à Rennes, est à la recherche de 60 salariés. Des recrutements à tous les niveaux d’expérience dans ses domaines d’activité que sont le développement de logiciels et de la mobilité : du développeur au directeur de projets. "On est toujours en recherche mais en ce moment, c’est à un niveau exceptionnel", confie Sophie Ambles, chargée des ressources humaines de l’unité.

"Nous avons une difficulté de recrutement global car le marché de l’emploi dans notre domaine est très dynamique, sans chômage, avec du turn-over. Et cette difficulté est accentuée à Lannion, qui attire moins que Rennes, Nantes ou Paris", renchérit Arnaud Loyet, directeur adjoint du centre de production qui compte 230 salariés, dont 90 à Lannion.

Entretiens en courant ou en pêchant en mer

Fin mai, l’entreprise a donc décidé de jouer la "carte fun". "Nous essayons de recruter différemment au travers du sport. Nous proposons que les entretiens se déroulent en courant, à l’occasion d’une partie de pêche en mer ou pendant une séance de yoga pour montrer qu’ici, on ne fait pas que travailler mais qu’on prend en compte les passions des gens", raconte Arnaud Loyet, qui participe à des Iron man (triathlon sur longues distances). Un succès de communication sur les réseaux sociaux.

Si l’unité bretonne du groupe Open (3 700 collaborateurs, présent en France, Pays Bas, Luxembourg et Roumanie, 296 M€ de CA) met les bouchées doubles, c’est que son développement se trouve affecté par ces recrutements en souffrance. "C’est un frein. Ces postes non pourvus nous ont déjà obligés à refuser des projets", affirme Arnaud Loyet. Pour y pallier, l’entreprise utilise également le levier de l’alternance. En 2020, les huit contrats ont été transformés en CDI.

Budget en hausse de 20 %

La business unit se trouve en effet en constante progression. Son budget 2021 est en augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente. Elle a réalisé en 2020 une "quinzaine de millions d’euros" de chiffre d’affaires. Et la pandémie a porté indirectement son activité. "Parmi nos clients, nous avons des ministères et des grandes villes et beaucoup de projets se sont débloqués avec la crise, pour aider les entreprises comme les nôtres", apprécie le Costarmoricain. Ses autres clients sont des groupes télécom, comme Orange, ou de gros acteurs de la distribution. Plutôt des grands comptes mais pas seulement. "On ne peut pas dire qu’on n’a pas également des PME, notamment localement, nous sommes opportunistes. Mais ce n’est pas notre marché initial."

Situés dans le domaine des technologies de l’information (logiciels non embarqués) et dans les applications mobiles, les projets de l’unité bretonne peuvent nécessiter de quelques centaines de jours à quelques milliers de jours cumulés de travail. L’entreprise gère également des contrats pluriannuels de gestion de parcs applicatifs.

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