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Novawell bâtit une usine pour ses équipements sous-marins
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Novawell bâtit une usine pour ses équipements sous-marins

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Fabricant de solutions d’inspection et de maintenance pour infrastructures sous-marines, la PME héraultaise Novawell investit 2,7 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle usine à Montpellier. Fortement implantée dans l’industrie pétrolière offshore, elle engage sa diversification vers d’autres secteurs.

Fabricant d’équipements pétroliers sous-marins, Novawell va bâtir une usine de 1 800 m2 à Montpellier — Photo : Novawell

Fondée en 2017 à Mauguio (Hérault) près de Montpellier, la société Novawell (15 salariés) investit pour plonger toujours plus loin. En septembre 2024, elle lancera le chantier d’une usine visant à produire des équipements d’inspection et de maintenance pour infrastructures pétrolières, hydrauliques et gazières en eaux profondes, de 1 000 à 3 000 mètres.

De nouvelles capacités opérationnelles

Livrable en 2025, le site mobilise un investissement de 2,7 millions pour l’acquisition d’un terrain de 2 350 m2 et la construction d’une unité de production de 1 800 m2. Le bâtiment de 3 étages sera pourvu d’un atelier de fabrication (900 m2), d’un bassin de tests (30 m2) et d’une salle blanche pour développer l’électronique. "Notre atelier actuel est trop petit, nous contraignant à stocker certains de nos équipements les plus volumineux (jusqu’à 6 m de longueur, NDLR) chez des partenaires à l’étranger. De plus, en construisant un bassin équipé d’un quai de chargement et de moyens de levage, nous rapatrierons aussi nos campagnes de tests, que nous effectuons aujourd’hui à Marseille", raconte Vincent Gervy, PDG de Novawell.

Une technologie automatisée

L’usine n’est pas conçue pour de la fabrication en gros volumes : Novawell conçoit et fabrique ses systèmes en petites séries, au mieux. Elle ne les vend pas mais les opère pour le compte de ses clients. L’industrie pétrolière, son plus gros marché, achète ses services pour inspecter des équipements de forage et de production offshore, ou pour en démarrer de nouveaux. "Nos technologies sont totalement sous-marinisées, alors que nos concurrents utilisent du matériel en surface connecté aux systèmes travaillant sous la mer. Les nôtres, qui sont automatisés au vu des profondeurs où ils opèrent, réduisent les coûts de mise en œuvre car ils nécessitent le minimum d’intervention de notre part", poursuit Vincent Gervy.

Des marchés de plus grande ampleur

Consultée par "toutes les grandes compagnies pétrolières", selon le dirigeant, Novawell amorce aujourd’hui son développement vers les entreprises de taille intermédiaire dans cette industrie. Pour ses plus gros clients, la nouvelle usine donnera aussi à Novawell la capacité de prendre en charge des marchés plus importants : positionnée jusqu’ici dans la maintenance ou l’extension de champs pétroliers (valeur du contrat : 200 000 euros ou plus), l’entreprise projette à moyen terme d’intervenir sur la construction de champs neufs (jusqu’à 10 millions d’euros).

Une diversification croissante

Parmi les autres axes de croissance, Novawell, qui travaille d’ordinaire sur la base de partenariats signés avec des sociétés pétrolières locales, veut aussi se consolider en créant des filiales dans les principaux pays concernés, comme le Qatar, le Nigeria, la Guinée ou encore l’Angola, où elle compte s’installer dès l’an prochain. Le secteur pétrolier représente à ce jour 80 % de son activité, mais Novawell ambitionne de se diversifier rapidement. Elle se positionne sur les énergies marines (15 %), en lien avec les champs d’éoliennes offshore au cours de développement, ou encore sur le marché de la défense (5 %) : elle développe, depuis 2023, un système de tests hydrauliques pour la Marine nationale.

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