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Nat’Kaps fortifie son outil de production
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Nat’Kaps fortifie son outil de production

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Nat’Kaps investit 5 millions d’euros pour se doter d’une nouvelle usine de fabrication de compléments alimentaires à Plumelin. En croissance continue, la PME ambitionne de réaliser 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 3 ou 4 ans.

Nicolas Jolivel, dirigeant de Nat'Kaps, espère prendre possession de ses nouveaux locaux d’ici la fin de l’année — Photo : Ségolène Mahias

Nat’Kaps, le fabricant de compléments alimentaires, affiche sa bonne santé. Créée en 2014 par Alain Jolivel et Nicolas Jolivel, père et fils, l’entreprise a lancé la construction d’une nouvelle usine afin de tripler ses capacités de production. C’est dans le Centre-Morbihan, à Plumelin, que l’avenir de Nat’Kaps s’écrit. "Nous sommes à l’étroit sur notre site de production de Moréac. Notre chiffre d’affaires est en croissance de 50 %. Il s’établit désormais à 4 millions d’euros. Le marché du complément alimentaire est en plein essor. Nous voulions donc répondre à cette demande et passer à une nouvelle phase de développement", souligne Nicolas Jolivel, dirigeant de l’entreprise.

10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 3 ou 4 ans

C’est sur un terrain de plus d’un hectare, zone de Keranna à Plumelin, que le laboratoire va s’installer. Le fabricant de compléments alimentaires souhaitait rester sur le bassin de vie de ses salariés et avoir une connexion facile au réseau routier. Cette parcelle répond à ses attentes. Cinq millions d’euros sont investis pour passer de 1 000 m² à un site industriel de 3 500 m². "La volonté est d’atteindre les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois ou quatre ans", annonce le dirigeant.

L’entreprise dispose d’une feuille de route bien ficelée pour atteindre ses objectifs. "Le marché des compléments alimentaires est en croissance continue. Il progresse de 5 à 7 % tous les ans." Des données qui sont attestées par le Synadiet, le syndicat français des compléments alimentaires, auquel adhère le fabricant morbihannais. Rien qu’en France, sur la période allant d’octobre 2021 à septembre 2022, près de 70 % des Français ont acheté au moins un complément alimentaire. Pour répondre à la demande existante et celle à venir, Nat’Kaps disposera d’ici la fin de l’année de son nouvel outil de production. Ainsi, elle va pouvoir tripler ses capacités de production."

La PME va aussi proposer d’autres formes de compléments alimentaires, les galéniques, autres que les classiques comprimés, gélules, ampoules ou flacons. "Nous observons que la demande progresse sur des galéniques en sachets ou en sticks. La nouvelle usine va permettre que nous augmentions ces volumes-là également." L’entreprise dispose d’une réserve foncière pour s’agrandir encore à l’avenir.

Objectif : de 50 à 80 % du chiffre d’affaires à l’export

Nat’Kaps compte également actionner un autre levier de développement : l’export. "Depuis la création de l’entreprise, nous sommes positionnés sur des marchés à l’international. Ils sont porteurs et moins concurrentiels. Aujourd’hui, nous réalisons 50 % de notre chiffre d’affaires à l’export", détaille Nicolas Jolivel. Et le chef d’entreprise ne compte pas s’arrêter là. "L’objectif est de réaliser 80 % de notre chiffre d’affaires sur ces marchés à l’étranger à moyen terme." A date, le fabricant de compléments alimentaires est présent en Europe, dans les pays du Maghreb et un peu en Asie. Pour se faire une place sur ces débouchés, la société a su multiplier les approches. "Nous faisons bien sûr de la prospection. Nous nous rendons également sur des salons et nous nous appuyons sur notre site internet qui est bien référencé." Au fil des années, le bouche à oreille a aussi fonctionné et "le made in France ainsi que le made in Europe ont une très bonne image à l’étranger."

Spécialiste de la marque blanche

Nat’Kaps se distingue d’autres acteurs du marché car elle dispose de son propre laboratoire ; ce qui lui permet de développer et de concevoir les produits à façon auxquelles s’ajoutent ses compétences en logistique et distribution. L’entreprise dispose de 214 références de produits répartis en 13 gammes qui couvrent les besoins en beauté, sommeil, tonus, anti-âge… La société est également labélisée Ecocert pour pouvoir proposer l’ensemble de sa gamme en bio. La PME s’appuie aussi sur l’existence de son département "Nat’Kaps vétérinaire" où elle propose des prestations de développement de marques pour animaux de compagnie.

Au global, son offre très large attire plus d’une cinquantaine de marques et des distributeurs qui font appel à ses services. "Nous travaillons à 80 % en marque blanche", précise Nicolas Jolivel. Nat’Kaps dispose aussi de sa propre marque, Physiosources. Les produits, cosmétiques (qu'elle conçoit et fait fabriquer par des sous-traitants façonniers) et compléments alimentaires mais aussi infusions et produits d'hygiène, sont vendus dans des boutiques et surtout via le site e-commerce dédié. Sur le marché des 300 fabricants de compléments alimentaires, Nat’Kaps décline une autre particularité qui lui permet de gagner de nouveaux clients. "Nous proposons des petites et des moyennes séries. C’est intéressant car cela nous permet de toucher des marques qui débutent."

Entrée au capital de Sodero Gestion

Pour mener à bien ses projets de croissance en France et à l’étranger, le fabricant de compléments alimentaires a ouvert son capital, en 2022, à Sodero Gestion, investisseur dans le Grand Ouest. En complément de l’ouverture du capital, une dette bancaire a été souscrite auprès des banques historiques de la société (Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire et Crédit Agricole du Morbihan) afin de permettre la sortie d’actionnaires minoritaires de la société et ainsi renforcer la position de Nicolas Jolivel, qui en reste l’actionnaire majoritaire.

Outre sa nouvelle usine, la société regarde aussi de près les opportunités de croissance externe. "Avant la crise sanitaire, nous avions eu des propositions de rachats." La tendance se poursuit aujourd’hui avec des rachats réguliers de laboratoires de compléments alimentaires. Le secteur est en forte concentration.

"Si nous sommes attractifs, pourquoi ne pas aller nous aussi nous renforcer sur des secteurs complémentaires comme les produits liquides, les gummies qui sont des produits gélifiés. Nous ferons de la croissance externe si des opportunités se présentent dans des métiers connexes au nôtre."

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