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Nantes Métropole veut lancer un fonds d’un million d’euros pour le réemploi
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Nantes Métropole veut lancer un fonds d’un million d’euros pour le réemploi

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Nantes Métropole souhaite se renforcer dans le domaine du réemploi. Cette ambition se traduit par des aides supplémentaires à l’économie sociale et solidaire, via notamment les ressourceries. Mais l’industrie est également concernée, par la création d’un nouveau fonds d’un million d’euros qui ciblera plusieurs secteurs d’activité.

Pose du premier pli de carbone dans le moule du futur Imoca Les Petits Doudous d’Armel Tripon, chez Duqueine Atlantique, photographié par Jean-Louis Carli. - Imoca Les Petits Doudous - Premier Jour — Photo : Jean-Louis Carli / ALEA - Jean-Louis Carli

Nantes Métropole veut renforcer la pratique du réemploi. À tous les niveaux. D’abord auprès de l’économie sociale et solidaire. La métropole nantaise a ainsi décidé de renforcer son soutien aux ressourceries via des aides directes (347 000 € en 2024, soit une augmentation de 145 % par rapport à 2023). Par ailleurs, une nouvelle ressourcerie va ouvrir à Rezé d’ici janvier 2025. En parallèle, la ville de Nantes mise aussi sur le réemploi au niveau industriel.

Quatre filières mises en avant

Nantes Métropole cible particulièrement quatre filières économiques : les matériaux composites carbone, la mode durable, le numérique, et les matériaux de construction. Afin de soutenir ces quatre domaines, la ville souhaite lancer un fonds d’un million d’euros avec l’objectif de financer cinq projets par an entre 2024 et 2026. "Le réemploi doit devenir un réflexe. De plus, cela se traduit pour le territoire par des emplois non délocalisables", estime Johanna Rolland, mairie de Nantes Métropole. Ce fonds sera destiné à financer les investissements innovants visant les produits, procédés, ou encore démonstrateurs qui contribuent à faire évoluer le réemploi sur le territoire nantais. Ces financements seront attribués dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt. Un premier projet va bénéficier de ce fonds. Il s’agit de l’Imoca du navigateur Armel Tripon, un bateau construit avec du carbone déclassé d’Airbus.

"Le réemploi devient impératif du point de vue économique. Des acteurs se sont déjà lancés, comme l’entreprise la Virgule qui produit des sacs à dos à partir d’anciens matériaux de sport, et qui vient de s’installer à Nantes. Je pense aussi à Redeem Medical, qui souhaite développer une économie circulaire autour des orthèses qui dorment dans nos placards", déclare Francky Trichet, conseiller municipal de Nantes, délégué à l’innovation. En parallèle, la CCI de Nantes Saint-Nazaire souhaite également lancer un fonds à impact, doté de la même somme d’un million d’euros. Celui-ci pourrait également servir le secteur du réemploi. "La logique écologique vient ainsi nourrir une logique économique", souligne Yann Trichard, président de la CCI Nantes Saint-Nazaire, qui appuie son propos sur un bel exemple du territoire, en citant Bout' à Bout'. L’entreprise a récemment levé 7,3 millions d’euros pour son usine de lavage de contenants en verre.

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