Caen
Micro-crèches Les Jeunes Pousses : « Malgré la crise, nous visons encore les 10 M€ de chiffre d’affaires »
Interview Caen # Services # Conjoncture

Samy Mawené président des micro-crèches Les Jeunes Pousses Micro-crèches Les Jeunes Pousses : « Malgré la crise, nous visons encore les 10 M€ de chiffre d’affaires »

S'abonner

Forte de 13 micro-crèches et de 45 salariés, l’entreprise Les Jeunes Pousses, créée par Samy Mawené à Ifs, dans l’agglomération de Caen, a rouvert ses portes avec des mesures de protection sanitaire renforcées. Le chef d’entreprise reste confiant dans l’avenir et maintient ses objectifs de développement.

Samy Mawene reste confiant dans l’avenir — Photo : © Isabelle Evrard - Le Journal des Entreprises

Les 13 micro-crèches des Jeunes Pousses ont rouvert leurs portes. Quelles mesures de précaution sanitaire avez-vous pris pour vos salariés ?

Samy Mawené : Les règles d’hygiène qui nous sont imposées en temps normal sont déjà très strictes, mais avec la crise sanitaire, nous avons renforcé encore plus le niveau de sécurité : tous les salariés portent des masques, fabriqués à Verson, sur notre territoire normand. Chaque membre du personnel utilise des vêtements spécifiques et des chaussures qui restent et qui sont lavés au sein même de la crèche. Le temps de pause a été réaménagé pour qu’il n’y ait qu’un seul professionnel à la fois dans la salle de pause. Tous les points de contacts, tous les jeux et les jouets sont désinfectés régulièrement avec des produits bactéricides et virucides.

Comment avez-vous réorganisé l’accueil des familles ?

Samy Mawené : Un seul parent peut accompagner l’enfant jusqu’au sas d’entrée de l’établissement et il doit porter un masque. Les autres parents attendent à l’extérieur en respectant les distances de sécurité. Les affaires de l’enfant sont mises dans un casier individuel. Une fois que le personnel a pris en charge l’enfant, aucun parent ne peut rentrer au sein des espaces réservés pour les petits. La priorité aujourd’hui reste la santé des enfants.

Comment cela se passe-t-il au sein de la micro-crèche ?

Samy Mawené : Il est impossible d’empêcher les enfants à cet âge (deux mois et demi à cinq ans) de jouer ensemble, mais les micro-crèches disposent d’espaces séparés pour les plus petits, comme le parc à bébés auxquels les grands n’ont pas accès… L’avantage d’une micro-crèche est que, par essence, elle ne peut accueillir plus de dix enfants : il nous est donc plus facile d’organiser des groupes de trois enfants.

Avez-vous beaucoup de demandes d’accueil aujourd’hui ?

Samy Mawené : Les demandes des entreprises affluent de jour en jour, surtout pour les 3-6 ans car de nombreux parents retrouvent leur activité professionnelle. Nous n’aurons malheureusement pas suffisamment de places pour tout le monde.

Vous annonciez en fin d’année 2019 vouloir « atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à cinq ans ». Avec cette crise, votre ambition est-elle revue à la baisse ?

Samy Mawené : Il est clair que la trésorerie de l’entreprise a été mise à mal. Mais je reste confiant dans l’avenir. Nous avons enregistré deux millions d'euros de chiffre d’affaires en 2019 et nous continuons de viser les 10 millions d'euros d’ici cinq ans. Notre plan de développement ne bouge pas : nos projets d’implantations prévus avant la crise restent d’actualité et les chantiers ont repris progressivement. Les dix ouvertures de sites que nous avions prévues cette année restent au programme. Nous aurons juste un peu de décalage dans le temps… Le modèle de la micro-crèche et sa faculté d’adaptation en ces temps de crise ont fait leurs preuves !

Caen # Services # Conjoncture