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Meta Yachts Chantier Naval jette l’ancre à Villefranche-sur-Saône
Rhône # Naval # Implantation

Meta Yachts Chantier Naval jette l’ancre à Villefranche-sur-Saône

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Historiquement basé à Tarare, dans le Rhône, Meta Yachts Chantier Naval va se doter d’un nouveau site de production à Villefranche-sur-Saône. Une nouvelle implantation qui devrait permettre au chantier naval, repris en 2020 par Philippe Brabetz, d’accélérer son développement en construisant des bateaux en aluminium plus gros.

Philippe Brabetz a repris Meta Yachts Chantier Naval en mars 2020 — Photo : DR

Constructeur du célèbre Joshua de Bernard Moitessier, Meta Yachts Chantier Naval (15 salariés, 1 M€ de CA) va se doter d’un second site de production. Historiquement basé à Tarare (Rhône), le chantier naval repris en mars 2020 par Bernard Brabetz va jeter l’ancre dans le port commercial de Villefranche-sur-Saône, dans un bâtiment d’un peu plus de 1 200 m² au sol, doté de deux nefs de 35 mètres de long.

Loué à la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, ce bâtiment va être réhabilité par Meta Yachts Chantier Naval qui va investir un million d’euros dans l’opération. "L’investissement comprend les travaux de rénovation du bâtiment et de l’outillage pour être en mesure d’intégrer la totalité de la réalisation de nos bateaux, de l’étude à la conception et livraison clé en main. Avant, on ne réalisait que la coque, ce qui ne représente que le tiers d’un bateau", précise le dirigeant.

Construire des bateaux plus grands

Cette nouvelle implantation va également faciliter la mise en eau des bateaux, directement dans la Saône, évitant ainsi le transport par route depuis Tarare. Pour Meta Yachts Chantier Naval, ce nouveau bâtiment est aussi "une belle opportunité d’augmenter le champ des possibles en construisant des bateaux plus grands", comme se plaît à la souligner Philippe Brabetz.

Le chantier naval qui conçoit et construit des voiliers, trawlers, vedettes et autres bâtiments en aluminium entend s’ouvrir notamment le marché des catamarans. "On va pouvoir faire des bateaux jusqu’à 50 mètres de long contre 6 à 15 mètres aujourd’hui. On va aussi pouvoir sortir des bateaux de 12 mètres de large, c’est-à-dire de la taille de l’écluse du Rhône", développe le dirigeant, qui prévoit d’acheminer les futurs bâtiments flottants jusqu’à Port-Saint-Louis-du-Rhône, dans les Bouches-du-Rhône, où Meta Yachts possède un atelier.

Un démonstrateur et une levée de fonds en projet

Disposant pour l’heure d’une clientèle "très franco-française", le chantier naval de Tarare compte sur ces nouveaux débouchés de marchés pour se développer à l’export. "Nous avons fait récemment le salon de Düsseldorf, qui est l’un des plus grands salons nautiques en Europe et nous sommes en train de développer des partenariats pour avoir des distributeurs en Espagne, Italie et en même en Amérique du Nord", confie le dirigeant.

Pour accélérer à l’international, Meta Yachts Chantier Naval prévoit d’investir un million d’euros dans la construction d’un démonstrateur, "un bateau d’exposition qui nous servira d’outil commercial", explique Philippe Brabetz.

Pour financer ce démonstrateur et l’investissement industriel lié à sa nouvelle implantation à Villefranche-sur-Saône, le dirigeant vient de lancer une levée de fonds. "On cherche des investisseurs privés et institutionnels qui vont nous permettre de boucler un tour de table de deux millions d’euros. L’objectif de cette levée de fonds est double : financer nos investissements mais aussi augmenter le capital de la société. On a besoin d’une taille critique pour asseoir notre développement. Aujourd’hui, on est capable de construire des bateaux qui coûtent entre 5 et 10 millions d’euros alors que l’on n’a que 150 000 euros de capital social", argumente le dirigeant, qui ambitionne d’atteindre les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires sous trois à cinq ans.

Rhône # Naval # Implantation # Investissement industriel # Levée de fonds
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