Installé à Pouzauges en Vendée, Mecapack conçoit et fabrique des machines de conditionnement (operculage et de thermoformage), commercialisées pour les deux tiers dans le secteur de l’agroalimentaire, destinées pour 25 % aux collectivités et pour 10 % aux autres industries et entreprises pharmaceutiques. Employant 250 salariés pour un chiffre d’affaires de 37 millions d’euros, Mecapack a racheté en 2022 son partenaire historique en Espagne (20 salariés, 1 M€ de CA). Implanté à Tarragone, celui-ci est devenu Mecapack Iberica. La création de cette deuxième filiale à l’étranger après celle de Tunis témoigne de la volonté de l’ETI vendéenne de se développer à l’export.
L’international, un axe stratégique fort
Mecapack réalise 30 % de son chiffre d’affaires à international, exportant ses machines vers l’Australie, le Canada, le Chili, le Benelux, la Grèce, la Thaïlande et, depuis plus récemment, l’Afrique du Sud et le Brésil. Depuis la reprise de l’entreprise à Proplast par son management et deux fonds (Sodero Gestion et Bpifrance) en 2019, le développement à l’international constitue l’un des axes stratégiques forts de Mecapack. "Notre autre priorité est l’innovation pour réduire l’impact environnemental des emballages. Nous voulons profiter de l’image forte dont bénéficie la France sur les sujets écologiques pour nous développer à l’international. De plus, la crise du Covid et la guerre en Ukraine ont montré l’interdépendance des économies européennes. Le grand export, notamment vers le continent américain, doit nous permettre de diminuer notre exposition aux marchés européens et ainsi de lisser les risques", expose Nicolas Ducept, PDG de Mecapack. Dans cette perspective, l’entreprise vendéenne a recruté deux commerciaux dédiés à l’export à Pouzauges et structuré l’équipe commerciale en Espagne.
Investissements en Espagne
La filiale espagnole doit, en effet, servir de base arrière pour développer les exportations vers l’Amérique latine. "En Espagne, nous avons racheté des compétences techniques fortes, un portefeuille de clients espagnols et aussi sud-américains, ainsi qu’un parc de 1 200 machines installées sur ces deux zones", précise le dirigeant. D’ores et déjà des moyens ont été investis dans la filiale espagnole, qui a emménagé dans des locaux deux fois plus grands et pour qui un directeur de site a été recruté. Les machines neuves seront produites en France, tandis que le site espagnol se consacrera à l’outillage, la personnalisation des machines fabriquées à Pouzauges et à leur rénovation. "Demain, l’activité de cette filiale sera intégrée dans notre stratégie de groupe. Notre force en France repose sur notre proximité avec les clients. Nous voulons adopter cette même démarche sur les marchés hispanophones, sans pour autant dupliquer le modèle français. Même si l’Espagne est proche, il faut savoir intégrer les différences pour adapter l’offre industrielle, de service et l’innovation. Pour avoir cette connaissance du terrain, nous passons par des distributeurs en Amérique latine. Si le développement est au rendez-vous, nous pourrons y créer des filiales à terme", précise Nicolas Ducept.
