Dans l’ancien café d'Arvor, à Nantes, Nicolas Cloarec et Bertrand Quef ont imaginé un tiers-lieu pour le moins original. Et pour cela, les deux dirigeants ont mis en œuvre des moyens plus que solides : 2,7 millions d’euros. "C’était un boui-boui, avec une grange gigantesque remplie de lampes à huile, et un ancien garage, se rappelle Nicolas Cloarec. Désormais, c’est une place de village, à mi-chemin entre le club house, la guinguette et un lieu de séminaires. Nous le voyons comme un lieu effervescent, de rencontres et d’échanges."
Un resto, un bar et cinq salles de réunion
Après un an et demi de travaux, le duo de dirigeants, accompagnés par six investisseurs, propose, en plus d’une bonne table, d’un bar, d’une cave splendide, cinq salles de 10 à 50 mètres carrés, pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes. "Notre cible principale, ce sont les séminaires d’entreprises, les conférences, les formations hors-les-murs, les anniversaires d’entreprise, détaille Bertrand Quef. Nous avons déjà accueilli une conférence sur la mixité en entreprise, une formation sur l’esprit d’équipe, ainsi qu’un expert de la préparation mentale, par exemple, qui travaille aussi bien avec les athlètes des JO de Paris qu’avec des chefs d’entreprise." Cette partie de l’activité de Marietta compte pour plus de 400 mètres carrés sur les 614 mètres carrés que comporte l’ensemble du projet, implanté sur l’Île de Nantes.
Concerts, expos, salon du tatouage…
La formule tient son originalité au fait que les cadres et dirigeants qui viennent en salles de réunion n’ont pas à se déplacer pour aller déjeuner ou dîner. "Lorsqu’ils sortent de leur réunion, ils ont deux pas à faire pour venir à table au restaurant, et tout est prêt, souligne Bertrand Quef. On ne fait pas appel à un traiteur, ce sont nos deux chefs, Allain Ruffault et Osamu, qui sont aux fourneaux."
L’autre aspect mis en avant dans ce projet est la présence de la culture. Ancien élève de l’école de design de Nantes, ancien dirigeant de l’agence de design numérique Bakasable, Nicolas Cloarec tenait à créer un lieu différent où l’art en particulier et la créativité en général avaient toute leur place. "Nous accueillons des concerts, des expos, un salon du tatouage, énumère le dirigeant. Ce n’est pas cette partie-là qui va nous faire gagner de l’argent, mais c’est elle qui donne l’esprit du lieu et porte la convivialité qui est au cœur de notre projet."
Solution d’hébergement
L’ambition du duo autour de ce projet s’élargit à l’accueil pour la nuit des personnes en séminaires. "Trois chambres seront à disposition de ceux qui viennent de loin, explique Bertrand Quef. Nous avons également établi un partenariat avec un appart city, juste à côté, qui nous permettra de loger jusqu’à 30 personnes."
"Notre objectif est de fabriquer du sur-mesure pour nos clients, complète Nicolas Cloarec. Qu’ils soient Nantais ou de passage à Nantes, on souhaite ne jamais leur dire non, mais pouvoir dire "oui, mais…" Après seulement deux mois d’activités, le chiffre d’affaires commence à décoller. "C’est un lieu nouveau et atypique, il faut minimum six mois pour se faire connaître", reconnaît Bertrand Quef.
