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Marchillsocks fait le pari de chaussettes éthiques made in France
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Marchillsocks fait le pari de chaussettes éthiques made in France

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Derrière l'idée originale de remettre au goût du jour les chaussettes de tennis portées par John McEnroe, la jeune entreprise Marchillsocks, installée à Mably dans la Loire, propose un engagement environnemental et sociétal incarné par une fabrication 100 % française.

— Photo : Marchillsocks

Remettre au goût du jour les chaussettes de tennis que portait le tennisman John McEnroe ou Serge Gainsbourg dans les années 70… C’est l’idée un peu folle de la société Marchillsocks, fondée au printemps 2020 à Mably (Loire) par Léo Billet-Simon, ostéopathe de formation, reconverti presque par hasard dans le textile.

"Après plusieurs bilans de compétences qui n’ont rien donné, j’ai décidé de me recentrer autour d’un univers qui me plaisait avec l’idée de créer un produit fun et familial autour duquel il y aurait un échange intergénérationnel. C’est comme ça qu’est née l’idée de créer des chaussettes unisexes qui puissent être aussi bien utilisées dans la mode que dans le monde du sport et qui soient inspirées de la Californie des années 70, de la musique et des sports de glisse", expose en vrac Léo Billet-Simon.

Favoriser les circuits courts

Un joyeux et coloré mélange à la sauce américaine dans lequel la fabrication française tient toutefois une place prépondérante. "Mon souhait était de rester dans un circuit le plus court possible. Exception faite du coton, tout est fabriqué en France à moins de deux heures de Mably. Je tenais aussi à avoir un produit éthique. Pour moi, il aurait été inconcevable que des chaussettes portées par des enfants de 4 ans soient fabriquées par des enfants de 10 ans", détaille le dirigeant fondateur de Marchillsocks.

Le dirigeant de Marchillsocks crée lui-même le design de ses chaussettes qui sont ensuite fabriquées près de Limoges par la société Broussaud Textiles. "Les étiquettes sont, elles, réalisées à Roanne par Valmy et le packaging à trois minutes de chez moi par la société BRB, à Riorges", précise-t-il. Le packaging, en forme de boîte à cheeseburger, est "fabriqué à partir de carton kraft recyclable", souligne dirigeant.

Des objectifs 2020 altérés par le Covid

Désireux d’aller encore plus loin dans son engagement, Léo Billet-Simon a par ailleurs décidé de reverser une partie de ses bénéfices à l’association FlexyFamily, qui a pour objet de promouvoir et faire connaître les sports de glisse à travers des valeurs environnementales et sociales.

"Cette association permet à des enfants d’univers sociaux différents - des enfants en situation de handicap, des jeunes dans la précarité, etc. - de se rencontrer et de créer des liens. Cela me tenait à cœur que mon projet d’entreprise puisse aussi s’inscrire dans ce cadre à la fois de préservation de l’environnement et de promotion de la mixité sociale", détaille l'entrepreneur.

Cet engagement sociétal ne prendra bien entendu toute sa mesure que lorsque Marchillsocks dégagera des bénéfices. Et en démarrant son activité en pleine crise sanitaire, la tâche s’annonce compliquée. "Nous avions un objectif de chiffre d’affaires mais avec le premier confinement qui a retardé le lancement et la prospection pour mon réseau de distribution en boutiques (20 à ce jour, NDLR) et le second confinement, cet objectif est clairement tronqué. On compte désormais sur notre présence aux Galeries Lafayette pendant les fêtes de fin d'année pour rattraper notre retard et vraiment décoller", conclut le dirigeant.

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