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Maguin a maintenu ses activités à l'international malgré la crise du Covid-19
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Maguin a maintenu ses activités à l'international malgré la crise du Covid-19

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Basé à Charmes, dans l’Aisne, Maguin a continué son activité pendant la crise du Covid-19. Les exportations de ce fabricant d’équipements pour l’industrie, notamment sucrière, n'ont pas été suspendues malgré le confinement. L’entreprise poursuit par ailleurs ses investissements, tout comme ses projets de diversification entamés il y a trois ans.

— Photo : Maguin

« Nous avons réussi à tenir nos engagements vis-à-vis de nos clients à l’international depuis le début de la crise du Covid-19 », se félicite Eric Remisz, le dirigeant de Maguin, une filiale de Moret Industrie basée à Charmes (Aisne), au sud de Saint-Quentin. L’entreprise de 130 salariés affiche un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Concevant, réalisant, livrant et montant des usines clés en main, en France et à l’international, elle a honoré ses commandes malgré la crise. « Nous avions un chantier en cours en Australie. Les équipes ont été rapatriées mais nous avons fait le démarrage de l’usine à distance car le client avait installé des caméras sur le site et nous avons lancé le processus en temps réel », décrit l’entrepreneur.

Des exportations vers la Russie, la Turquie ou l'Australie

Bien sûr, il a fallu s’adapter, installer toutes les protections nécessaires dans l’usine, organiser des rotations, ainsi que le télétravail quand c’était possible. Mais le recours au chômage partiel a été anecdotique, selon Eric Remisz. « Il a fallu aussi s’adapter avec les fournisseurs, sans qui nous ne pouvions travailler. Cela a été compliqué d’obtenir toutes les pièces, cela a pris du temps, mais nous sommes parvenus à nous faire livrer », précise-t-il. Les exportations, qui représentent aujourd’hui 60 % de l’activité de Maguin, ne se sont pas arrêtées. L’entreprise a des clients en Russie, Turquie, Australie, Maroc etc. Le dirigeant prévoit une légère baisse de son chiffre d’affaires cette année, « avec le décalage et le report de certains projets, mais le carnet de commandes est bon. Je suis réaliste, mais serein, après les orages, il y a toujours un arc-en-ciel. »

Pas de gel des investissements

Maguin a également décidé de maintenir les investissements, réalisés au rythme de 500 000 à 700 000 euros chaque année depuis 2018. Dans des équipements plus modernes, mais aussi pour poursuivre la diversification de l’activité. Spécialisée depuis 176 ans dans l’industrie sucrière, Maguin a fait face à la crise de la betterave et à la fin des quotas sucriers décidée en 2017. Les usines sont moins nombreuses en France, et elles ont augmenté leur capacité de production. Quand Maguin remplace un équipement, celui-ci dure 30 ans, il a donc fallu chercher d’autres marchés, à l’international, mais aussi dans d’autres secteurs. « Nous nous développons dans le nucléaire, le fluvial, l’éolien offshore, les déchets, mais aussi l’engrais ou le ciment », détaille Eric Remisz. Pour le moment, ces activités représentent 5 % du chiffre d’affaires, mais l’objectif est d’atteindre les 30 à 40 % sur le moyen terme. « Nous rentrons par la petite porte, avec une montée en compétences de l’entreprise sur ces marchés à forte valeur ajoutée ».

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