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L'usine Renault de Maubeuge menacée d'un transfert vers le site de Douai
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L'usine Renault de Maubeuge menacée d'un transfert vers le site de Douai

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Dans le cadre de son plan d'économies, dont les mesures seront dévoilées ce vendredi, le groupe Renault pourrait délocaliser l'activité assemblage de son usine MCA de Maubeuge, vers son usine de Douai.

— Photo : Renault

Alors que le groupe Renault doit annoncer son plan d’économies ce vendredi 29 mai, les inquiétudes vont bon train concernant le site MCA, basé à Maubeuge (Nord). Avec près de 2 100 salariés à son actif, l’usine produit des Kangoo en version utilitaire ou voiture particulière, des utilitaires électriques Kangoo électrique ZE, ainsi que des Mercedes Citan. Souvent évoquée comme étant l’une des usines les plus performantes du groupe en France, elle pourrait bien être concernée par un projet de transfert vers le site Renault de Douai (3 000 salariés).

La délocalisation de l’activité assemblage

C’est l’activité d’assemblage de MCA Maubeuge qui est concernée. Elle serait ainsi installée dans l’usine de Douai, éloignée d’environ 70 kilomètres. MCA conserverait dans ce cas une activité d’emboutissage, avec quelque 300 salariés. Le projet a de quoi surprendre, même si des inquiétudes pesaient bel et bien sur les trois sites régionaux de Renault, dans le cadre des lourdes pertes (141 M€) essuyées par le groupe en 2019. C’est toutefois l’usine de Douai qui attirait plutôt l’attention : depuis 2003, son effectif a fondu de moitié et en 2019, elle n’a réalisé que 80 000 véhicules, soit deux fois moins que sa capacité de production. Cette usine produit les modèles Scénic, Espace et Talisman, dont les ventes s’érodent.

L’usine de Maubeuge semblait de son côté promise à un bel avenir. En 2018, son ex-PDG Carlos Ghosn y annonçait un investissement massif de 450 millions d’euros sur cinq ans, à l’occasion d’un déplacement du président de la République, Emmanuel Macron. Cette enveloppe devait permettre la production d’un nouvel utilitaire léger, ainsi que l’embauche de 200 personnes supplémentaires. Un engagement qu’Emmanuel Macron n’a pas manqué de rappeler, ce mardi, chez Valeo Étaples, où il a dévoilé son plan de soutien à la filière automobile, d’un montant de près de 3 milliards d’euros.

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