Face à l’importance des enjeux écologiques (et ceux, économiques, qui en découlent), la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique français doit se développer. Selon les chiffres publiés en 2019 par le Ministère de la Transition écologique, ces énergies ne représentent encore que 13 % du mix énergétique français, contre près de 70 % pour les énergies combustibles (pétrole, gaz et charbon) et 17 % pour l’électricité issue du nucléaire. Pour y parvenir, c’est désormais sur l’hydrogène que les regards sont braqués. Ce vecteur d’énergie, susceptible de décarboner l’industrie grâce, notamment, à sa capacité de stockage de l’électricité renouvelable de grande puissance ou à sa possible exploitation dans le secteur gazier, nourrit de grands espoirs. Preuve en est : le gouvernement français a promis 7 milliards d’euros d’ici 2030, dans le cadre de son plan de relance, dédiés à l’hydrogène. Si près de 900 000 tonnes d’hydrogène (chiffre AFHYPAC) sont déjà utilisées chaque année en France, 95 % sont issues du gaz ou du charbon. Mais c’est l’hydrogène dit "vert", produit à partir de l'électrolyse de l'eau, qui occupe le devant de la scène. S’il a déjà ses apôtres parmi des entreprises comme Airbus, Hopium (voiture à hydrogène) ou Lhyfe (producteur français d’hydrogène vert), l’hydrogène vert a aussi ses détracteurs. Et cela, sur le plan technique, avec notamment Elon Musk (Tesla), qui raille la voiture à hydrogène, ou sur le plan écologique, car il nécessite, pour être totalement vert, d’être produit à partir d’une électricité elle-même verte.
