Le Groupement Européen d’Intérêt Économique (GEIE) Seine-Escaut annonce avoir contractualisé, au travers de la convention de financement "Grant Agreement", les 276 millions d’euros accordés par la Commission Européenne au projet Seine-Escaut, pour la période 2021-2026. Cette subvention fait suite aux premières, accordées sur les périodes 2007-2013 (176 M€) et 2014-2020 (539 M€).
Créé en 2010, le GEIE Seine-Escaut regroupe les quatre opérateurs du projet, acteurs de la voie d’eau en France et Belgique : Voies navigables de France, Société du Canal Seine-Nord Europe, Service public de Wallonie, De Vlaamse Waterweg nv.
Ce groupement transfrontalier inédit pilote la mise en œuvre des travaux visant à faire exister la liaison Seine-Escaut, connectant Paris et Le Havre aux grands ports maritimes de la Mer du Nord, via la Seine, l’Oise, l’Escaut et la Lys. Un projet structurant, représentant plus de 10 milliards d’euros engagés sur la période 2004-2030, rappelle un communiqué.
1 100 kilomètres de canaux grand gabarit
Grâce à la modernisation de canaux existants et à la construction du Canal Seine-Nord Europe, qui courra sur 107 kilomètres entre les bassins de la Seine et de l’Escaut, Seine-Escaut est appelé à devenir le premier réseau européen de transport fluvial à grand gabarit d’Europe, avec 1 100 km de réseau. Il sera adapté au passage de bateaux grand gabarit, transportant jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises, soit l’équivalent de 220 camions, et desservira un territoire de 40 millions d’habitants entre la France et la Belgique.
Cette nouvelle tranche de subventions européennes va permettre de financer plusieurs points, concernant l’ensemble du tracé, comme la fin des études du projet de liaison fluviale à grand gabarit Bray-Nogent, et les travaux sur treize écluses et six barrages sur la Seine. Mais aussi, pêle-mêle, les études de calibrage du canal Dunkerque-Valenciennes, la fin des travaux de réouverture du canal de Condé-Pommeroeul, les études pour améliorer les capacités de franchissement du Haut Escaut, le lancement de la mise au gabarit de la Dorsale wallonne, des aménagements de la Sambre et de la réhabilitation du plan incliné de Ronquières en Wallonie, ou encore, la construction de ponts sur la section Seneffe-Anvers.
