« L’activité s’est accrue en 2019 et à un rythme supérieur à celui de 2018 », indique la Banque de France dans sa dernière enquête de conjoncture réalisée auprès de 902 dirigeants bretons. Le résultat d’une hausse attendue de l’activité dans le secteur industriel, d’une nouvelle augmentation plus forte que prévu dans les services marchands, et d’une trajectoire restée ascendante dans la construction. Pour 2020, les chefs d’entreprise bretons tablent sur une poursuite de la croissance de l’activité et une stabilité de l’investissement.
Bonne trajectoire de l’industrie et des services marchands
Dans le détail, le secteur industriel a ainsi connu une hausse de son chiffre d’affaires (+ 2,3 %), mais aussi en termes d’emploi (+ 0,9 %) et d’investissements (+ 1,8 %). Une hausse principalement portée par le secteur des matériels de transport et, dans une moindre mesure, par celui des équipements électriques et de l’agroalimentaire. En 2020, l’industrie devrait connaître une nouvelle hausse de son chiffre d’affaires, freinée cependant comme dans les autres secteurs par les difficultés persistantes de recrutement.
Les services marchands ont, quant à eux, progressé au-delà des prévisions formulées par la Banque de France pour 2019, avec une hausse du chiffre d’affaires de 6,5 % et des effectifs de 6,7 %. Les investissements dans le secteur ont grimpé en flèche (+ 24,7 %). Une tendance à la hausse qui devrait elle aussi se poursuivre en 2020, bien que freinée là encore par les difficultés à trouver de la main-d’œuvre disponible et formée.
Vers un ralentissement dans la construction
Dans le secteur de la construction, l’évolution de la production totale a été largement supérieure aux prévisions avec une hausse de 4,5 %. De quoi permettre au secteur de continuer à embaucher (+3,2 %) et, contredisant les prévisions à la baisse, de continuer à investir (+6,5 %). La Banque de France reste toutefois prudente pour 2020. Bien qu’excluant un retournement de tendance, elle anticipe un ralentissement de la production - qui n’augmenterait que de 0,6 % l’année prochaine - et des embauches (+ 2,1 %), ainsi qu’un net recul des investissements (- 8,1 %).