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Les Majorettes misent sur un nouveau concept de cocktail bio prêt à boire
Ille-et-Vilaine # Agroalimentaire # Innovation

Les Majorettes misent sur un nouveau concept de cocktail bio prêt à boire

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Guillaume Rolland, Eric Le Guellec et Karim Elouali sont à l'origine des premiers cocktails bio prêts à boire fabriqués en France. Leur marque, Les Majorettes, produite à Noyal-sur-Vilaine, se positionne comme la nouvelle boisson festive.

Eric Le Guellec, Karim Elouali et Guillaume Rolland, cofondateurs des cocktails bio Les Majorettes, produits à Noyal-sur-Vilaine — Photo : Virginie Monvoisin

Les créateurs

À l’origine des Majorettes, on trouve trois copains d’une quarantaine d’années. Des parcours complémentaires aux fibres artistiques. Guillaume Rolland, contrôleur de gestion indépendant est aussi musicien et a connu les scènes des Vieilles Charrues et du Printemps de Bourges. Eric Le Guellec, dentiste depuis quinze ans, est installé à Cesson-Sévigné et est un adepte du "street art", peignant des fresques sous le pseudo d’Erik Elgé. Enfin, Karim Elouali, agriculteur, a longtemps produit de la fourme d’Ambert en Auvergne avant de reprendre une ferme à Noyal-sur-Vilaine, qu’il convertit en bio pour produire blé, orge, colza et sarrasin. Ce sera le siège de l’aventure des Majorettes, que les trois compères créent un soir où ils ont voulu boire "autre chose que de la bière, mais pas du vin, ni des spiritueux". De ce souhait naissent un concept et un produit unique : le cocktail bio prêt à boire. S’y ajoute une touche de modernité avec le packaging inspiré des dessins d’Erik Elgé.

Le concept

"Le marché du cocktail est émergent", explique Guillaume Rolland. Les Majorettes sont actuellement les seules en France sur ce créneau. "Par contre, aux États-Unis, ça explose. L’an dernier, il a été recensé 170 lancements de cocktails prêts à boire". Pour se faire une place, Les Majorettes misent sur le bio et un faible taux de sucre, ce qui leur a demandé du travail en sourcing. L’alcool de céréales, le vin blanc et les extraits de fruits sont bio (pêche, gingembre ou citron). Et assemblés à Noyal-sur-Vilaine, dans la ferme de Karim Elouali. Pour l’installation, l’équipe a mis 70 000 euros sur la table. Elle a fait le buzz sur les réseaux sociaux avec son format de bouteille original inédit, empaqueté dans une boîte dessinée par Erik Elgé. "Nous avons d’abord misé sur le cocktail objet cadeau, vendu entre 18 et 22 euros", explique-t-il.

Les perspectives

Les Majorettes ont ainsi écoulé 2 000 de ces bouteilles de 50 cl en six mois sur 2021. Aujourd’hui, elles sont à un moment charnière de leur développement, puisqu’elles ne vont plus seulement s’adresser aux épiceries fines et magasins bio, mais aller à la rencontre des consommateurs en cafés, hôtels et restaurants. Pour cela, il a fallu adapter le format pour aller vers des bouteilles individuelles plus classiques de 25 cl (moins chères à produire, standards et donc moins chères à la vente). "Nous lançons aussi trois nouvelles recettes", indique Karim Elouali. L’objectif est d’atteindre les 200 000 euros de chiffre d’affaires en 2023 pour être rentable, changer d’échelle et recruter.

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