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Les ETI Nouvelle-Aquitaine s’emparent de la transition environnementale
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Les ETI Nouvelle-Aquitaine s’emparent de la transition environnementale

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Une enquête menée en juin auprès des 130 adhérents du Club des ETI de Nouvelle-Aquitaine révèle une prise de conscience accélérée des PDG face aux enjeux de transition environnementales de leurs entreprises. Le tout s’accompagne de bémols et freins encore visibles, notamment concernant la course aux nouvelles normes.

Vue du futur siège de Ceva Santé animale à Libourne — Photo : BLP&associés

Le Club des ETI (entreprises de taille intermédiaire) de Nouvelle-Aquitaine, présidée par Marc Prikazsky, PDG de Ceva Santé animale, vient de publier une enquête effectuée auprès de ses 130 adhérents sur leurs investissements dans la transformation environnementale.

Consensus environnemental

Sans surprise, le consensus est établi sur le sujet de la transformation environnementale des entreprises : 93,3 % des dirigeants affirment y accorder une importance "majeure" et 68,7 % sont persuadés qu’elle aura ou a déjà un impact direct sur leur modèle économique. "Près de 80 % sont ainsi déjà passés à l’action dont près de la moitié (48 %) récemment (moins de deux ans)", résume l’enquête. Elle précise aussi que 35 % agissent par conviction, 21 % par anticipation et 19 % pour répondre aux attentes du marché. En revanche, seuls 6 % voient dans cette transformation l’opportunité de faire des économies.

Parmi les exemples cités, on retrouve le nouveau siège social énergétiquement autonome (géothermie et panneaux solaires) de Ceva Santé animale, l’intégration de matériaux bas carbone chez Dal’Alu, la transformation du modèle économique des stations Avia de Picoty ou encore le réseau de chaleur par géothermie du siège de Valorem. 80 % sont prêts à investir sur les deux prochaines années, preuve, selon l’enquête, d’une prise de conscience, accélérée par la crise énergétique.

Investissements prioritaires

Enfin, côté financement concret, une dizaine de préoccupations sur lesquelles des investissements ont déjà été engagés se dessinent pour les ETI régionales. La gestion des déchets (91 %), la consommation énergétique (88,9 %) et le bilan des émissions de gaz à effets de serre (64,4 %) arrivent largement en tête devant l’eau, la politique d’achats et l’origine des produits (44,4 % chacune). La biodiversité (24,4 %), l’impact numérique (22,2 %) et le foncier (8,9 %) terminent le classement. Côté priorités, on note que l’efficacité énergétique (30 %) n’est pas loin de la mobilisation des salariés (24 %) ou de la gestion des déchets (20 %) et deux fois plus importante que les procédés de production (15 %) ou les énergies renouvelables (10 %).

Surenchère réglementaire

Ces constats sont assortis d’un appel aux pouvoirs publics pour être davantage accompagné et accélérer les transformations. Ainsi, 60 % des dirigeants des entreprises répondantes (45 au total dont 85 % dirigent des entreprises de 500 à 1 500 salariés) estiment avoir besoin d’être accompagnés dans la mise en conformité "au regard des nouvelles normes toujours plus complexes à mettre en œuvre. Il est temps de dire stop à cette surenchère réglementaire", dénonce la structure. Malgré tout, les freins rapportés par les répondants sont principalement financiers (49 %) ; les obstacles techniques (19 %), administratifs (17 %) ou l’impact sur le business model (15 %) arrivant assez largement derrière.

Le rapport se termine par trois "recommandations" : plus d’aides financières à l’investissement sur le volet de la décarbonation, une simplification des démarches administratives, notamment pour le développement d’énergies renouvelables sur les sites industriels, et un accompagnement pour former les équipes aux nouvelles normes et pratiques.

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