« Ce n'est plus du tout une solution pour les entreprises exsangues ou qui sont à la veille de difficultés importantes. L'affacturage est de plus en plus intégré comme un mode de gestion de sa trésorerie », explique Philippe Mutin, directeur général délégué de Facto France, acteur de l'affacturage dans l'Hexagone. L'affacturage permet aux entreprises de monétiser leurs postes clients en transférant les créances professionnelles à un factor (ou société d'affacturage). « Une fois ce transfert effectué, c'est le factor qui va s'occuper de recouvrer les sommes auprès des clients du souscripteur. Une entreprise qui a 60 jours de règlements de ses clients va ainsi pouvoir récupérer sa trésorerie immédiatement », développe Philippe Mutin.
Un coût variable
Quant au coût, « il n'est pas aussi prohibitif que par le passé ». C'est en tout cas l'argument avancé par le dirigeant de Facto France. Ce coût est moindre si l'entreprise opte pour l'affacturage dit confidentiel. « Il s'agit d'un simple financement du poste client. Dans ce cas, le factor laisse le soin à l'entreprise de faire le recouvrement auprès de ses débiteurs. Il peut être comparable à celui d'un financement bancaire court terme, donc peu onéreux (ndlr : taux d'intérêt compris entre 1 % et 2 %) », assure Philippe Mutin.
Moins cher que la cession Dailly
Dans tous les cas, l'affacturage reste moins cher que la cession Dailly, « souvent utilisée pour un besoin ponctuel contrairement à l'affacturage où l'on est sur une relation de moyen terme », conclut Philippe Mutin.