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L’équipementier JTEKT supprime 219 emplois dans le Rhône
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L’équipementier JTEKT supprime 219 emplois dans le Rhône

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L’équipementier automobile JTEKT, filiale du groupe japonais Toyota, va supprimer 219 emplois sur son site d’Irigny, dans le Rhône, dont 47 licenciements secs. En Europe, ce sont 654 suppressions d’emplois qui sont programmées pour faire face aux difficultés que subit l’entreprise.

219 emplois sont menacés sur le site de l'équipementier automobile JTEKT d'Irigny, dans le Rhône — Photo : Cyril Michaud

Ils s’y attendaient mais le coup de massue est rude pour les salariés de l’équipementier JTEKT, filiale du groupe Toyota installée à Irigny (Rhône). L’entreprise, qui fabrique des systèmes de direction et de transmission pour l'industrie automobile, a annoncé la suppression de 219 postes à Irigny sur les 1 750 emplois directs ou indirects que compte le site rhodanien.

Sur les 219 postes concernés, 47 sont des licenciements secs. Essentiellement des postes de cadres et techniciens. « Sans ces cols blancs, employés dans les bureaux, nous hypothéquons un peu plus notre avenir », estime Frédéric Vion, délégué syndical CFE-CGC. JTEKT va supprimer 654 emplois à l'échelle européenne.

Une concurrence féroce

Une situation sociale particulièrement délicate qui s’explique par les difficultés de JTEKT à valoriser son système produit à Irigny. « Nous vendons le système, situé juste derrière le volant d’un véhicule, qui est constitué de la colonne et la crémaillère de direction », rappelle Frédéric Vion. « Ces développements tant électroniques que logiciels coûtent des dizaines de millions d’euros par an à l’entreprise mais ne sont pas valorisés comme ils le devraient. » Résultat : JTEKT perd de l’argent, « de l’ordre d’une cinquantaine de millions d’euros par an en résultat opérationnel sur un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros en Europe ». Et la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver la situation. « Ce plan social était dans les tuyaux bien avant le Covid-19 puisque nous étions déjà en activité partielle, à hauteur de 10 % du temps de travail. Mais la crise n’a rien arrangé. »

L’avenir pose également question. Face à des concurrents chinois et allemands redoutables, JTEKT va devoir résoudre son déficit de compétitivité. Un sacré défi. « On craint malheureusement que notre salut provienne d’un regroupement avec un autre équipementier du groupe Toyota. Mais pour l’instant, nous ne voyons rien venir », déplore le délégué syndical.

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