Le stade du club de football du Stade Briochin, qui appartient à la Ville et qui est mis à disposition du club gratuitement, fait l’objet de travaux. Au programme, la rénovation d’une tribune et la destruction et la reconstruction de l’autre, pour un investissement de 6 millions d’euros. La fin des travaux est prévue fin 2024. Le stade aura alors une capacité totale de 7 000 spectateurs. "La nouvelle tribune sera aux normes dès lors que nous remonterons en National", explique Nadia Druillennec, adjointe aux travaux de la Ville. "En dessous de la tribune, se trouveront les vestiaires, des salles de musculation et des locaux techniques. Le toit sera équipé de panneaux photovoltaïques." Les travaux comprennent 18 lots, dont 15 attribués à des entreprises costarmoricaines (dont la Scobat pour le lot le plus important) et 17 bretonnes.
Budget d’1,6 millions d’euros
Créé en 1904, le Stade Briochin est une association Loi 1901 mais sa gérance s’apparente à celle d’une société, confirme son président, Guillaume Allanou. "Nous avons des salariés, en plus des bénévoles, et les contraintes de management habituelles. Mais la différence est que nous sommes tributaires des résultats sportifs, aléa qui remplace les aléas commerciaux et de marché et qui demande une adaptation encore plus importante", témoigne celui qui se trouve également à la tête de l’aménageur foncier AG Aménagements (CA non communiqué, 3 salariés).
Ancien joueur du club, Guillaume Allanou est un dirigeant bénévole qui dispose d’un budget d’1,6 million d’euros pour la saison 2023-2024, que le Stade Briochin dispute en Nationale 2 après une descente de National (le troisième échelon de l’élite) l’année précédente. Ce budget comporte trois postes principaux : le sponsoring tout d’abord, à hauteur de 40 %. Auprès du Groupe Rose et d’AG Aménagements, 200 partenaires, des PME locales, participent au financement du club. Pour les séduire, le club propose de la visibilité terrain, textile, sur le digital et des places VIP.
Recherche d’un partenaire majeur
Le second poste de ressources s'appuie sur les subventions, à hauteur de 35 %. Elles viennent de la Ville, de l’Agglo, du Département et un peu de la Région. Enfin, le reste provient des entrées aux matches, des cotisations de 450 licenciés (dont 300 jeunes et des sections foot adapté, foot en marchant, foot salle), de la buvette et des tournois organisés par le club.
Côté dépenses, même si le club n’a pas de statut professionnel, certains joueurs bénéficient de contrats fédéraux qui leur permettent de recevoir un salaire. Avec celui des éducateurs et du personnel administratif (une quinzaine d’équivalents temps pleins au total), ces versements constituent le gros des sorties.
Saint-Brieuc pourrait-il se permettre d’avoir à nouveau un club professionnel, comme dans les années 1990, même si l’aventure s’est terminée par un gros déficit financier et une liquidation consécutive ? "Ce serait possible, par rapport à la taille de l’agglomération. Mais il nous faudrait un ou deux partenaires majeurs. Nous menons une réflexion pour savoir où nous voulons aller."
