En 2009, après avoir terminé un contrat dans la Marine Nationale et s’être formé à la comptabilité et la gestion d’exploitations agricoles, Didier Vauthelin décide de tenter de vivre de l’une de ses passions : le jardinage. Quatre ans plus tard, il intègre le réseau Alliance Paysages, qui accompagne des paysagistes dans le pilotage de leur activité. "Un véritable tremplin qui m’a notamment amené à donner un coup d’accélérateur au niveau de la communication pour trouver de nouveaux clients, ce qui m’a permis d’embaucher au fur et à mesure", explique celui qui emploie désormais 50 salariés dans son entreprise Vauthelin Paysages. Chaque année, ils réalisent 250 à 300 aménagements et entretiennent les jardins de 1 500 clients.
Transmission progressive de l’entreprise
L'entrepreneur a également réalisé quatre croissances externes, et en prépare une cinquième sur la presqu'île de Crozon afin d'élargir encore son périmètre d'activité. Après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 3,6 millions d'euros en 2021, le dirigeant vise désormais les 4 millions d'euros en 2022.
Depuis 2020, il a confié la direction de l’exploitation de l’entreprise à Sarah Rieu, qui l’avait intégrée il y a huit ans. "À 56 ans, il est temps de penser à la suite et de transmettre progressivement l’entreprise", estime ainsi Didier Vauthelin. Une transmission en douceur qui n’obère en rien sa volonté de continuer à innover pour développer l’entreprise. Après avoir récemment lancé un service d’installation de robots de tonte et un site d’e-commerce pour vendre du mobilier de jardin et autres planchas, Vauthelin Paysages vient de lancer une plateforme de réservation en ligne de services d’entretien. "Nous réfléchissons également à démarrer une activité de verdissement de bureaux à destination des entreprises, de création de zones de biodiversité ou encore d’aménagement de jardins partagés pour les employés", détaille-t-il.
Une thèse sur l'écolonomie
En parallèle, Didier Vauthelin n’a jamais cessé de se former, tout comme il met un point d’honneur à proposer régulièrement des formations à l’ensemble de ses salariés. "Pour moi, la formation fait partie intégrante du capital de l’entreprise", insiste celui qui investit en moyenne 50 000 euros par an dans ce domaine.
Car si ses premières années d’études ont fait de lui un "écorché du système scolaire", elles n’auront pas entamé sa soif d’apprendre. Bien au contraire… Après avoir obtenu un BTS Analyse et conduite des systèmes d’exploitation en 2000, il vient d’obtenir un master de gestion d’entreprises et embraye désormais sur un doctorat à l’IAE de Bordeaux. "Mon objectif est de créer de l’impact managérial, et de valider mon expérience professionnelle afin de la mettre à profit pour mon entreprise et pour les autres", explique celui qui intervient également régulièrement en tant que consultant au sein du réseau Alliance Paysages. Son sujet de thèse ? "L’écolonomie, c’est-à-dire que je vais chercher à savoir si travailler de façon plus écologique peut être plus économique". Une question dans l’air du temps, à laquelle il compte bien apporter une réponse d’ici trois ans.
