Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire prévoit de produire 100 % de son gaz consommé en 2050
Maine-et-Loire # Production et distribution d'énergie # Collectivités territoriales

Le Maine-et-Loire prévoit de produire 100 % de son gaz consommé en 2050

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Le gestionnaire de réseau de gaz GRDF, le SIEML, Syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et-Loire, et Angers Loire Métropole, ont signé de nouveaux contrats respectifs de 30 ans pour l’exploitation du gaz dans le département. Avec un objectif : que 100 % de gaz consommé en Anjou en 2050 soit produit localement.

Jean-Luc Davy, président du SIEML, Gilles Simoncini, directeur régional de GRDF, et Quentin de Brémond d’Ars, directeur territorial GRDF 49-53-72 — Photo : Olivier Hamard

Dans le Maine-et-Loire, on compte actuellement 7 unités de méthanisation agricole ou urbaine, comme dans l’agglomération angevine. 5 sont en construction et d’autres sont en projet. L’objectif est d’atteindre 100 % du gaz consommé produit dans le département d’ici 30 ans, en 2050. C’est l’un des termes des contrats renouvelés fin 2022 entre le gestionnaire de réseau GRDF, le Syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et-Loire (SIEML) et Angers Loire Métropole. Contrats dans lesquels les trois entités ont défini des actions communes afin d’atteindre la neutralité carbone et cette indépendance énergétique.

Développement d’installations

Pour l’instant, seul 4 % du gaz consommé en Maine-et-Loire est produit dans le département. Aussi, pour atteindre l’autonomie énergétique dans le département, il va falloir multiplier les installations. " Des projets collectifs d’agriculteurs sont en cours, assure Jean-Luc Davy, président du SIEML, dans de nombreux territoires. Avec ce type d’installation, on conforte l’élevage et les exploitations agricoles, qui trouvent une source de revenu supplémentaire. On maintient aussi les paysages, puisque l’élevage impose par exemple d’entretenir ou de replanter des haies. " Parallèlement aux initiatives locales, le syndicat départemental crée également les opportunités de nouvelles installations. Pour exemple, le déploiement d’une canalisation entre Trémentines, près de Cholet, et Saint-Florent-le-Vieil, au bord de la Loire, pour assurer l’alimentation en gaz vert d’un site de Lactalis, a permis le long des quelque 40 kilomètres de réseau d’installer plusieurs unités de méthanisation qui se sont raccordées. "Au-delà de la production de gaz issu des biodéchets ou des boues de stations d’épuration, ajoute Gilles Simoncini, directeur territorial GRDF Pays de la Loire, nous allons aussi innover, en allant vers de nouvelles technologies de production de gaz vert, issu des déchets de bois (bois B) ou de la pyrogazéification (valorisation des déchets, NDLR)."

30 % de baisse de la consommation

Pour permettre l’autonomie énergétique en gaz dans le département, la production devrait aller de pair avec une baisse de la consommation. GRDF table sur une diminution de 30 % de cette consommation d’ici 2050 : "Ce sera possible avec les nouvelles technologies, comme les compteurs communicants dont 96 % des foyers sont équipés et qui permettent de mesurer finement cette consommation, indique Gilles Simoncini, mais aussi en encourageant les gens à la sobriété et grâce aux travaux de rénovation énergétique. C’est également vrai pour les entreprises ou les collectivités où un travail est mené sur la réduction de consommation dans les bâtiments publics." Ainsi, 7 600 courriers ont été adressés par GRDF à des particuliers dans le département pour encourager à la vigilance en termes de consommation de gaz, et le SIEML, de son côté, accompagne les communes pour qu’elles s’engagent dans les économies d’énergie. Pour accompagner cette baisse de la consommation, des investissements sur le réseau vont également être réalisés, entre autres pour remplacer peu à peu les canalisations en fonte encore en place : rien que sur le territoire d’Angers Loire Métropole, 55,2 millions de travaux sont prévus d’ici 2050, dont 13,4 millions d’euros dans les 5 ans à venir. Sur le périmètre du SIEML, ce sont 37,8 millions d’euros qui seront investis sur 30 ans et 11,6 millions d’euros d’ici 2028.

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