Le leader européen du pop-corn Nataïs (140 collaborateurs, CA 2022 : 65 M€, CA prévisionnel 2023 : 80 M€), basé à Bézéril (Gers), mobilise un investissement global de 6,30 millions d’euros pour moderniser ses infrastructures, à commencer par l’écoconstruction d’un nouveau bâtiment relié par une coursive à son usine de production. Reposant sur des murs isolés par de la paille et recouverts de terre, il sera le point de rencontre de l’ensemble des services de l’entreprise, notamment autour d’une cafétéria, d’une cuisine d’été donnant sur les jardins et d’un réfectoire. Pour ce projet, Nataïs a fait appel à des fournisseurs de proximité et tous les bois utilisés sont issus de forêts françaises gérées durablement. “Nous voulions offrir un cadre de travail épanouissant à l’ensemble de nos équipes et favoriser la transversalité entre les services, explique Celia Ehmann, directrice développement et systèmes d’information de Nataïs. Nous allons aussi pouvoir optimiser les espaces dans l’usine, en déménageant les bureaux et les salles de réunion qui s’y trouvent.” Les travaux ont commencé fin 2022 et le bâtiment devrait être livré en août. “L’idée est que nous puissions en prendre possession au retour de vacances des salariés, après la fermeture annuelle de l’usine”, indique-t-elle. Cette extension était devenue d’autant plus nécessaire que Nataïs recrute une dizaine de nouveaux conducteurs de ligne de production.
4 nouveaux quais de chargement
En partenariat avec 200 agriculteurs situés dans un rayon de 200 kilomètres autour de son site de production, Nataïs cultive, collecte et stocke son propre maïs à pop-corn. Ses trois lignes de production automatisées produisent 300 sachets de pop-corn micro-ondable à la minute, et ses deux lignes dédiées au vrac conditionnent près de 150 tonnes par jour. Côté infrastructures, l’entreprise va aussi inaugurer le 22 juin quatre nouveaux quais de chargement qui viennent remplacer les trois quais en fonction jusqu’alors. En parallèle, Nataïs travaille à l’optimisation de sa consommation énergétique. “Nos silos de stockage nécessitent beaucoup d’énergie pour ventiler et conditionner le maïs en humidité, confie Celia Ehmann, fille du président fondateur de l’entreprise en 1990, Michael Ehmann. C’est l’un de nos plus gros postes en dépense d’énergie. Nous avons donc le projet d’installer une chaudière biomasse qui nous permettrait de nous passer de quasiment toutes nos chaudières au gaz.” Sur le volet industriel, Nataïs investit aussi une enveloppe de 2,50 millions d’euros pour moderniser les équipements de ses lignes de production de sachets micro-ondables. Elle bénéficie pour cela d’un soutien de la Région Occitanie via un dossier FEADER (fonds européen agricole pour le développement rural).
Huile de tournesol
En 2021, l’entreprise a vendu 220 millions de sachets de pop-corn micro-ondable et 30 000 tonnes de maïs en vrac. Nataïs réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’étranger en exportant dans plus de 50 pays, notamment avec ses marques propres Maison Popcorn et Yum Kah. Elle prévoit une croissance annuelle moyenne de 6 % en volume jusqu’en 2025. L’entreprise souhaite en particulier augmenter la part de marché de ses produits micro-ondables à base d’huile de tournesol, plutôt que d’huile de palme. “Nous sommes par ailleurs moteurs sur la thématique de l’agriculture régénératrice, précise Celia Ehmann. Nous rémunérons notre réseau d’agriculteurs partenaires pour la mise en place de pratiques durables, notamment pour la mise en place de couverts végétaux entre leurs cultures principales. Un sol couvert en permanence est un sol qui stocke du carbone en permanence.”
