Le président du Groupe Poncelet, Djilali Khordj, travaille depuis quatre ans à l’aboutissement de son idée. "Le projet, c’était de regrouper des compétences pour pouvoir traiter les problématiques du dirigeant à 360°", résume le dirigeant messin, qui présente le Groupe Poncelet comme une banque d’affaires, à savoir une société de conseil stratégique et financier, et pas une banque de dépôt ou un établissement de crédit contrairement à ce que l’appellation "banque" laisse entendre. "Notre objectif avec ce nouveau modèle, inédit à Metz et dans le Grand Est, est d’atteindre les 5 millions d’euros de chiffre d’affaires et les 50 collaborateurs d’ici à 5 ans", précise Djilali Khordj qui a lancé le Groupe Poncelet en juin 2023 avec cinq autres actionnaires, pour rassembler un total de 150 000 € de capital.
C’est en 2016, associé à Florine Muller, que Djilali Khordj lance à Metz le cabinet d’expertise-comptable Strong, avec pour objectif de dématérialiser à 100 % les métiers traditionnels liés à la comptabilité, notamment en allant vers le "zéro papier". "Et l’autre axe de développement, c’était d’accompagner les chefs d’entreprise dans le développement de leur entreprise, sur des sujets de croissance interne ou encore d’investissement", détaille Djilali Khordj.
Travailler dans le même bâtiment pour faire jouer les synergies
Le cabinet recrute une quinzaine de salariés, mais le dirigeant peine à répondre à ses clients sur les sujets de croissance externe. Associé à Hugo Perrin, Djilali Khordj va alors lancer en 2019 le cabinet Horus, structure spécialisée dans les fusions-acquisitions, avec pour cible les entreprises dont la valorisation est comprise entre 1 et 10 millions d’euros. Les deux structures travaillent en synergie et réussissent, sur le dernier exercice, à atteindre 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires avec une vingtaine de salariés.
Pour autant, Djilali Khordj veut structurer plus efficacement ses activités : "Il fallait que les salariés d’Horus et de Strong puissent travailler ensemble", insiste le président du Groupe Poncelet. Concrètement, pour créer le nouveau groupe, les actionnaires des cabinets Horus et Strong ont revendu leurs parts au Groupe Poncelet, profitant de l’opération pour faire rentrer au capital du groupe de nouveaux actionnaires, Quentin Ciquet en tant que spécialiste des fusions-acquisitions, ainsi que Floriane Forciniti.
Dès sa création, le Groupe Poncelet a lancé une nouvelle activité autour des questions liées à la RSE, structurée sous le nom de cabinet Esslie et pilotée par Benjamin Nicolas. "Il fallait avoir une structure dédiée à ces questions", affirme Djilali Khordj. "Il y a 2 ou 3 ans, je n’aurais pas soutenu que c’était quelque chose d’important. Mais aujourd’hui, la RSE devient un sujet extrêmement important et les dirigeants qui ne s’y mettront pas rapidement vont avoir un train de retard."
Près de 4 millions d’euros pour un siège ancré dans l’Histoire
Autre sujet sur lequel le Groupe Poncelet veut pouvoir apporter de l’expertise aux dirigeants, la communication : déjà en contact avec une agence messine, le groupe cherche la meilleure solution pour structurer cette nouvelle branche d’activité.
Pour symboliser cette nouvelle banque d’affaires, les dirigeants du Groupe Poncelet ont décidé de s’installer dans un hôtel particulier du XVIe siècle, rue du Juge-Michel, à Metz. Sur les 1 400 m2 développés par l’édifice, connu sous le nom d’Hôtel Poncelet, Djilali Khordj va installer une salle de billard, un jacuzzi et une salle de sport, soit près de 350 m2 dédiés à la détente. Acheté en 2019 pour 1,9 million d’euros, l’hôtel particulier a bénéficié de 2 millions d’euros de travaux pour lui redonner son éclat et l’adapter à un usage de bureaux.
"Quand j’ai acheté le bâtiment avec Florine Muller, mon modèle n’était pas très précis dans mon esprit, mais je savais qu’il nous fallait un lieu emblématique, chargé d’histoire pour structurer cette banque d’affaires", rappelle le président du Groupe Poncelet. Dans le jardin, les salariés disposent d’un carré de potager et de quelques heures par mois pour s’en occuper. "C’est en prenant soin du bien-être de nos collaborateurs et de nos futurs collaborateurs que nous parviendrons à atteindre les 50 salariés", estime Djilali Khordj, sans minimiser les difficultés de recrutement liées à la proximité du Luxembourg.
