Le groupe italien Acciaierie Venete va racheter deux sites industriels lorrains
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Le groupe italien Acciaierie Venete va racheter deux sites industriels lorrains

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Le producteur d’acier italien Acciaierie Venete annonce être entré en négociations exclusives avec Ascometal France, filiale du groupe Swiss Steel, pour reprendre trois sites industriels dont deux basés en Lorraine, à Hagondange et Custines.

Le site Ascométal d’Hagondange fait partie des trois sites industriels convoités par le groupe italien Acciaierie — Photo : Ascométal

L’opération devrait être bouclée au printemps 2024. Dans un communiqué publié le 20 décembre, le groupe italien Acciaierie Venete, producteur d’acier doté d’une capacité annuelle de 2 millions de tonnes, annonce entrer en négociations exclusives pour acquérir auprès d’Ascometal France, filiale du groupe Swiss Steel, les trois sites industriels d’Hagondange, en Moselle, de Custines, en Meurthe-et-Moselle, et du Marais, dans la Loire, ainsi que le centre de recherche CREAS basé en Moselle. Fabricant d’aciers spéciaux Ascométal livre les secteurs de l’automobile, de la mécanique, ou encore de l’énergie.

715 personnes concernées

L’ensemble des sites ciblés par la transaction emploient un total de 715 personnes. Le "projet français" dévoilé par Acciaierie Venete, qui réunit 1 500 salariés sur dix sites de production et de distribution en Italie, doit lui permettre "de consolider sa position tout en augmentant ses capacités de production hors de l’Italie", détaille le groupe dans un communiqué.

"Cette opération doit également offrir à l’ensemble des sites acquis un avenir pérenne avec le soutien d’un actionnaire doté d’un bilan solide et d’une vaste expérience industrielle", souligne l’industriel italien. Tout en évoquant "de nombreuses synergies industrielles, notamment sur les achats" ainsi qu’un "plan d’investissement ambitieux pour les usines concernées" sans en détailler les contours.

Un rachat aligné avec "la vision à long terme" de Swiss Steel

Du côté de l’actuel propriétaire des sites ciblés par le rachat, le groupe Swiss Steel à travers sa filiale Ascométal France, les engagements reçus sont qualifiés de "fermes". Basé à Lucerne, en Suisse, le groupe emploie 10 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 4 milliards en 2022. Et accueille favorablement la transaction à venir : "Swiss Steel va canaliser stratégiquement ses investissements vers des domaines qui promettent une croissance soutenue, conformément à l’alignement avec sa vision à long terme, en renforçant d’autres actifs de production comme le français Ugitech", indique dans un communiqué le groupe suisse.

Ce dernier précise par ailleurs que les "deux filiales restantes d’Ascometal France, Les Dunes (Dunkerque, Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ne sont pas concernées par l’opération", sans pour autant fermer la porte à un éventuel rachat :"Les options pour leur assurer des perspectives à long terme sont encore à l’étude par l’ensemble des parties prenantes d’Ascometal", souligne l’industriel. C’est en 2018 que Swiss Steel, sous le nom de groupe Schmolz & Bickenbach, a repris cinq sites d’Ascométal, soit un total de 1 350 salariés.

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