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Le fabricant de composants plastiques ITW investit 9 millions d’euros dans son site d’Ingwiller
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Le fabricant de composants plastiques ITW investit 9 millions d’euros dans son site d’Ingwiller

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Entre 2020 et 2025, le fabricant de fixations et pièces d’habillage pour le secteur automobile, ITW aura investi 9 millions d’euros dans de nouvelles presses à injection et dans la restructuration de son site de production d’Ingwiller (Bas-Rhin).

Emmanuel Caplat : "Fiat et Chrysler nous apportent de la croissance." — Photo : Pascale Schaeffer

Le fabricant de composants plastiques pour l’automobile ITW est en train de remplacer des presses à injection hydrauliques par des presses électriques, moins énergivores. Une opération qui n’a rien d’anodine puisque les nouvelles machines "consomment 40 % d’électricité en moins", explique Emmanuel Caplat, directeur du site bas-rhinois d’ITW Engineered Fasteners and Components (CA : 45 M€ en 2023, 127 collaborateurs), installé à Ingwiller (Bas-Rhin), dans le nord de l’Alsace depuis l’acquisition de TRW.

50 presses à injection

En attente de sa certification ISO 50 001 (relative à l’amélioration de la performance énergétique), l’entreprise se laisse jusqu’en 2025 pour régénérer dans son intégralité son parc d’une cinquantaine de presses. La transition en est à mi-parcours. Pour y parvenir, l’entreprise rattachée à la division European regional account du géant américain Illinois Tool Works (15,9 milliards de dollars de CA en 2022 dont 20 % dans la filière automobile) a déjà injecté depuis 2020 plus de 6 millions d’euros dans l’opération, et dans la réorganisation globale de l’usine en se dotant notamment d’un nouveau hall de 500 m2. D’ici deux ans, Emmanuel Caplat projette également de restructurer sur son site d’Ingwiller une partie du bâti et des bureaux et a pour ce faire prévu une enveloppe de trois millions d’euros.

Croissance de 7 % en 2023

Le site qui se déploie sur 2 500 m2 s’est séparé de sa logistique, désormais sous-traitée, et a été segmenté par îlots et par process de manière à se laisser également, pour l’avenir, des marges de croissance. Dans un contexte marqué par une reprise des immatriculations sur le marché automobile en 2023 et la fin de la crise des semi-conducteurs qui avait plombé 2022, le site d’Ingwiller a généré en 2023 un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros en hausse de 7 %. Quant au résultat net, il "est en ligne avec les attentes du groupe", signale sobrement le dirigeant.

Historiquement lié à PSA, Stellantis (20 % du CA en direct, 70 % en indirect) offre ici de nouvelles perspectives. "Avec Fiat et Chrysler, nous avons des opportunités de croissance", souligne Emmanuel Caplat. L’électrification de la filière n’aura par ailleurs pas d’impact sur l’activité de l’entreprise.

Les 180 millions de pièces de fixation plastiques et d’habillage pour l’automobile qui sortent chaque mois du site du nord Alsace (70 % de la production alsacienne part à l’export) équipent aussi bien les 208 et "le blockbuster 3008" que les Opel Corsa et les principaux équipementiers du secteur (Forvia, Yazaki, Leoni, Lear…).

Installée dans la proximité des constructeurs, la division Europea Regional Account d’ITW dont dépend l’entité d’Ingwiller (CA : 199 millions de dollars, 502 salariés), compte cinq sites de production en Europe. Beauchamp, près de Paris, est principalement tourné vers Renault quand l’usine de la vallée d’Aoste est liée à Fiat. Le site britannique fournit Land Rover et Jaguar. Göteborg en Suède travaille directement avec Volvo.

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