TGS France Avocats s’est fixé un objectif de croissance annuel de 10 %. Comment comptez-vous l’atteindre ?
Nous avons grandi, principalement par croissance organique, avec une moyenne de 10 % chaque année. C’est cette dynamique que nous souhaitons conserver pour dépasser la barre des 20 millions de chiffre d’affaires d’ici 2026. Nous avons également réalisé quelques croissances externes, en reprenant de petites équipes, comme nous l’avons fait à Bordeaux ou encore à Lille. Le groupe et le cabinet auraient les moyens de racheter des cabinets de taille importante. Mais ce n’est pas notre stratégie. Sur les grandes villes, nous reprenons de petites équipes qui viennent renforcer nos compétences techniques ou une position géographique. À Paris, nous allons plutôt chercher des indépendants, dont les valeurs sont proches des nôtres. C’est chronophage, mais cela correspond plus à notre approche. Aujourd’hui, TGS France Avocats est présent de Lille à Bayonne. Dans les trois ans, nous allons cibler des villes comme Strasbourg, Lyon et peut-être Toulouse.
Pour vous développer, vous avez besoin de recruter de nouveaux collaborateurs. Comment faites-vous sur un marché en tension ?
TGS France Avocats compte170 collaborateurs, dont 100 avocats et juristes, qui couvrent l’ensemble des domaines du droit des affaires. Nous espérons atteindre un effectif de 220 collaborateurs à l’horizon 2026. Mais ce développement n’est pas une course à la croissance à n’importe quel prix. Il se fait dans une logique durable et raisonnée dans le cadre du plan du groupe TGS France Ensemble 2026, qui place au centre les enjeux de marque employeur et d’engagements sociétaux. TGS France Avocats est l’un des premiers cabinets à avoir inscrit sa raison d’être dans ses statuts : penser et agir global et durable. Durable, cela signifie prêter une attention particulière à l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle dans des métiers stressants. Nous cherchons donc à offrir à nos collaborateurs un confort et une qualité de travail qui leur permettent de ne pas se sentir isolés. Au niveau du groupe, nous avons une École de management qui nous aide à gérer les relations intergénérationnelles, à être dans le bon niveau de communication, à accompagner le changement, la gestion du temps… L’objectif est de rendre notre marque employeur attractive, en congruence avec nos valeurs.
Comment vos métiers évoluent-ils avec les nouvelles technologies. ?
Nous travaillons sur nos process de production pour intégrer plus d’intelligence artificielle et d’automatisation. Nous avons, par exemple, un projet visant à mieux connaître le parcours de nos clients et leurs besoins. La justice prédictive constitue un autre volet intéressant de l’intelligence artificielle. Tout ce qui a trait à la récupération, au traitement, au partage de la donnée pour fluidifier la communication, ainsi que l’aide à la décision va changer nos métiers. Il y a un gros investissement à faire sur le sujet, sans perdre de vue notre ambition qui est de délivrer au client un acte respectueux, dans une logique de business responsable.
