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L'association Ruptur veut essaimer en France
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L'association Ruptur veut essaimer en France

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Après une première édition des "Journées bleues" plus que réussie, l'association Ruptur envisage un deuxième événement, en septembre prochain, à Nantes. Avec l'espoir, à terme, de s'étendre sur tout le territoire français.

Fin septembre, lors des "Journées bleues", 80 chefs d’entreprises membres de l'association Ruptur ont planché sur la mise en pratique du concept d'économie "bleue" dans le territoire — Photo : Jéromine Doux

Il y aura une deuxième édition des "Journées bleues" en septembre 2019 à Nantes. « Une vraie dynamique est née », se réjouit Charles Barreau. Le président de l’association vendéenne Ruptur, qui agit pour mettre en application le concept d’économie "bleue" théorisé par Gunter Pauli, ne s’attendait pas accueillir plus de 1 200 personnes, à l'occasion de son premier événement, organisé aux Sables d’Olonne les 25 et 26 septembre.

L'objectif a su séduire : imaginer l’économie de demain, en créant des systèmes plus vertueux de valorisation des déchets et de renouvellement des ressources naturelles. L’association, créée le 14 février, réunit désormais près de 120 chefs d’entreprise, collectivités, chercheurs et étudiants de Vendée et de Loire-Atlantique. « L’idée est que le mouvement prenne de l’ampleur et s’étende à tout le territoire français », imagine Charles Barreau, soutenu par Réseau Entreprendre et APM.

Des projets déjà lancés

Pour donner du sens à cette "nouvelle" économie, plusieurs projets se dessinent. Aux Sables d’Olonne, 80 chefs d’entreprises se sont penchés sur les chantiers à venir. Un jardin potager dans une zone artisanale et un "Bon coin" des déchets industriels pour revendre ses matières premières ont notamment été imaginés.

Certains projets ont d’ores et déjà été lancés. Un bâtiment conçu pour le "zéro déchet" devrait bientôt voir le jour à La Roche-sur-Yon. Des seaux fabriqués à partir de plastique souillé pourraient être commercialisés. Un projet de valorisation du marc de café est aussi dans les tuyaux. « On peut se servir des déchets du café pour faire pousser des champignons, éclaire Charles Barreau. Ils permettent aussi de faire des produits de beauté, comme des crèmes exfoliantes. » Deux torréfacteurs du territoire font partie de l’association Ruptur. L’occasion de récupérer facilement la matière première. Les premiers tests pourront être effectués dans une autre entreprise adhérente : le laboratoire Rivadis, à Nantes.

« Devenir des influenceurs »

D’où l’idée de fédérer des dirigeants d’entreprise et de profiter des compétences de chacun pour aller plus vite. Sur ces chantiers, Ruptur aimerait également réinsérer des personnes éloignées de l’emploi, des travailleurs handicapés et pourquoi pas des réfugiés.

Afin de créer une véritable communauté et inciter d’autres membres à rejoindre l’association, Ruptur déploie une application mobile. L’un de ses enjeux : intégrer une base de données répertoriant les bonnes initiatives, afin de pouvoir les dupliquer un peu partout sur le territoire. « Nous voulons devenir de vrais influenceurs, lance Charles Barreau. Et fournir des preuves. Nous sommes des chefs d’entreprise : d'abord on bosse, ensuite on parle. »

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