70 patrons s’engagent dans l’économie "bleue"
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70 patrons s’engagent dans l’économie "bleue"

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Près de 800 personnes dont une centaine de chefs d'entreprises de Loire-Atlantique et Vendée sont attendues le 25 et 26 septembre aux premières Journées Bleues, aux Sables d'Olonne. L'événement est organisé par Ruptur, la nouvelle association qui réunit plus de 70 chefs d’entreprises locaux prêts à s'engager dans le nouveau modèle économique inventé par l'entrepreneur Gunter Pauli.

Plus de 70 chefs d'entreprises de Loire-Atlantique et Vendée font partie de l'association Ruptur dirigéee par Laurent Blandi, parmi lesquels Paul-Henri Dubreuil (groupe Dubreuil), Yves Gillet (groupe Keran) ou encore Charles Barreau, gérant de DSO Développement. — Photo : Ruptur

Cultiver des fruits et légumes en ville, réduire et valoriser les déchets du BTP, recycler le plastique usagé… L’association locale Ruptur planche actuellement sur une dizaine de chantiers. Cette structure réunit plus de 70 chefs d’entreprises et institutions engagés dans "l’économie bleue". Objectif affiché : « Etre aussi rentable qu’une entreprise lambda et créer des emplois », en visant « un modèle zéro déchet et zéro pollution ». Pour cela, l’économie bleue s’inspire du cycle de la nature, où les déchets des uns servent de matières premières aux autres localement.

Un exemple ? « Pourquoi ne pas produire du carburant à partir de filets de pêche, de bidons usagés ou des plastiques d’anciennes serres maraîchères ?, réfléchit Charles Barreau, dirigeant de l'entreprise vendéenne DSO et président de Ruptur. Via une technologie, baptisée pyrolyse, on peut chauffer le plastique à 400°C pour le rendre liquide et le transformer. »

Les membres de l’association envisagent aussi d’opter pour un recyclage plus classique. « Quand on voit la quantité des déchets encore enfouis aujourd’hui, c’est scandaleux », regrette Paul-Henri Dubreuil, patron du groupe Dubreuil et vice-président de l'association. Il rappelle qu’en France « seulement 23 % » du plastique consommé fini par être recyclé… « très loin de l’objectif de l’Etat d’atteindre les 100 % d’ici 2025 ».

S’unir pour créer des filières

L’initiative séduit l’industrie, mais aussi la Chambre d’agriculture de la Vendée, qui aimerait valoriser les bâches plastiques des paysans. « En se regroupant, on trouvera les volumes suffisants pour créer des filières économiquement viables. Nous voulons décloisonner les secteurs », argumente Charles Barreau. Autre chantier : l’agriculture urbaine. Des jardins et serres dotés d’éclairage Led pourraient bientôt fleurir dans les espaces verts, les toits d’immeubles ou les pelouses de zones industrielles.

« Certains projets restent au stade de l’idée, d’autres pourraient se lancer dès cette année », estime Yves Gillet, dirigeant du groupe d’ingénierie nantais Keran, expert de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Ce dernier s’apprête d’ailleurs à installer à titre expérimental un potager et une ruche dans sa propre entreprise.

Du Wi-Fi au Li-Fi

La réflexion de Ruptur s’étend jusqu’aux systèmes de connexion à Internet. Le Li-Fi, utilisant un signal lumineux Led, « plus efficace et moins coûteux en énergie que le Wi-Fi, devrait être expérimenté à Nantes et La Roche-sur-Yon début 2019 », annonce Yves Gillet, également vice-président de Ruptur.

Couvrant la Loire-Atlantique, la Vendée et des départements limitrophes, Ruptur rassemble pêle-mêle les dirigeants du groupe Hérige, de Duret immobilier, CTV, Caliplast, Tripapyrus, Les jardins de Gally, etc., aux côtés d’institutions, telle que les CCI, les agglomérations de Nantes et La Roche sur Yon, Trivalis…. Des membres engagés pour changer leurs pratiques ou créer de nouveaux business plus propres.

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