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Les premiers chantiers de l'économie "bleue" se dessinent
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Les premiers chantiers de l'économie "bleue" se dessinent

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Près de 80 chefs d’entreprise, membres de l’association Ruptur, se sont réunis le 26 septembre pour plancher sur des projets durables centrés sur l’environnement. Le « bon coin » des déchets industriels, un jardin potager dans une zone d’activités ou des seaux en plastique recyclé pourraient bientôt voir le jour.

— Photo : Jéromine Doux

Dans la salle polyvalente des Atlantes, qui surplombe la baie des Sables d’Olonne, des post-it verts, jaunes et roses jonchent les tables et tapissent le mur principal. Près de 80 chefs d’entreprise se creusent les méninges face à de grandes feuilles blanches. C’est la deuxième journée « bleue », organisée par l’association Ruptur, qui agit en faveur d’une nouvelle économie centrée sur l’environnement et sur une éthique durable.

Sur l’une des tables, Paul-Henri Dubreuil, président du groupe du même nom, Michel Lardière, dirigeant de CTV, et leurs coéquipiers réfléchissent à la création de nouveaux produits en plastique recyclé. Un thème cher au président du groupe Dubreuil qui y voit une véritable urgence. « On doit vraiment se concentrer sur le plastique, trouver des solutions pour le recycler et le réutiliser davantage », s’inquiète-t-il. Même si la Vendée est exemplaire en termes de tri (elle arrive en tête des départements français), pour le chef d’entreprise, le problème est bien là. « On trouve tout et n’importe quoi dans nos sacs jaunes », regrette-t-il.

Des seaux en plastique recyclé

Pour le groupe de chefs d’entreprise, l’objectif était donc d’imaginer des nouveautés avec la matière recyclée. Après trois heures à plancher sur le sujet, ils livrent leurs avancées : « on a imaginé plusieurs projets, confie Michel Lardière. Des seaux pour collecter les bio déchets, des jeux de plein air, des lunettes ou des coques de téléphone », énumère-t-il. Finalement, ce sont les seaux qui ont remporté le plus de suffrages. « Il y a un vrai marché. Les collectivités auront prochainement l’obligation de collecter les déchets organiques. Elles pourraient fournir ces seaux aux citoyens », imagine le groupe. Les chefs d’entreprise espèrent voir éclore le projet dans les mois à venir.

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Pour l’équipe qui a travaillé sur l’agriculture urbaine, les avancées sont notables également. « Dans une zone d’activités près de La Roche-sur-Yon il existe par exemple des pelouses qui, a priori, n’ont pas d’autres vocations. On pourrait y mettre un jardin potager, ce qui permettrait aussi d’entretenir ces espaces verts », explique le porte-parole. Un projet de maraîchage, où les eaux de pluie seraient récupérées et qui fonctionnerait sous forme d’Amap, avec des abonnements mensuels pour assurer sa rentabilité. Et pourquoi pas, un support pédagogique pour les écoliers et les collégiens du coin.

Le "bon coin" des déchets industriels

Autre projet : le "bon coin" des déchets industriels. Sur ce site, un dirigeant qui voudrait se débarrasser de 200 kg d’aluminium pourrait trouver une personne intéressée pour les racheter. « Mais pour ne pas mettre de coup de projecteur sur des externalités négatives, on a pensé à inverser le système », explique le groupe de dirigeants qui s’est intéressé au sujet. L’industriel ne publierait pas d’annonce, il répondrait aux personnes à la recherche de marchandises.

Neuf chantiers étaient au programme de cette matinée et certains n’ont pas pu être abordés comme le développement des sites de production de micro-algues, la valorisation du marc de café ou la récupération du bois. Pour le directeur - sur le départ - de l'association Laurent Blandin, l’urgence est de travailler sur tous ces thèmes et de « transformer rapidement les projets en actions concrètes. »

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