En janvier, l’agence d’emploi Atrihom, créée en 2004, a lancé son propre réseau de recruteurs indépendants, Vi@ Atrihom. Le groupe angevin, qui réalise 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte dix-huit collaborateurs à Angers, Cholet, Saumur et Segré, a choisi cette formule innovante pour se développer hors du Maine-et-Loire et répondre à de nouvelles attentes sur le marché de l’emploi. Il travaille avec environ 650 entreprises du département et compte environ 500 salariés en poste en permanence.
Un statut d’agent commercial
Pour lancer Vi@ Atrihom, Jean-Claude Vaillant, dirigeant fondateur d’Atrihom, à Angers, s’est appuyé sur plusieurs constats. "C’est une conjonction d’événements qui nous a amenés à lancer ce réseau, précise-t-il. D’une part, nous sommes un acteur départemental de l’intérim et, si nous voulons nous développer hors du Maine-et-Loire, il faut ouvrir des agences, ce qui demande des investissements ou de se lancer en franchises. D’autre part, la crise sanitaire a mis en lumière de nouveaux comportements et aspirations par rapport au travail. Les gens veulent plus d’autonomie et d’indépendance avec un métier qui a du sens." Le dirigeant a donc imaginé développer un réseau de recruteurs indépendants dans les métiers de l’intérim, rattachés à Atrihom et qui pourraient travailler en toute autonomie sur leur territoire. "Dans nos métiers, le seul contrat autorisé pour ce type de réseau est celui d’agent commercial, précise Jean-Claude Vaillant. Il est aussi plus sécurisant pour le recruteur indépendant. Nous lui versons une commission proportionnelle aux nombres de personnes qu’il place dans les entreprises".
Développement en escargot
Pour accompagner le lancement de Vi@ Atrihom, le groupe a commencé à se renforcer à Angers et a créé une nouvelle structure, rattachée à la holding. Il a défini des prérequis pour optimiser les chances des futurs recruteurs, qu’il souhaite issus prioritairement du secteur des ressources humaines avec une fibre commerciale. Après recrutement, ils bénéficieront d’une formation avant de lancer leur activité. "Ils feront le même métier que les recruteurs dans nos agences, explique Jean-Claude Vaillant, en l’exerçant dans un local professionnel ou dans un espace de coworking. Nous prendrons en charge les risques financiers, juridiques et commerciaux." Atrihom envisage un développement du réseau "en escargot", au départ dans les départements limitrophes au Maine-et-Loire, sans fermer la porte à des candidats plus lointains : "Je suis convaincu que l’on est dans l’air du temps avec ce projet, soutient Jean-Claude Vaillant. Il y a déjà des gens intéressés et nous avons reçu une centaine de candidatures. Le premier recruteur pourrait démarrer dans le mois qui vient." Malgré les marques d’intérêt, Atrihom n’envisage toutefois pas un essor exponentiel : "Notre business plan prévoit 5 recruteurs par an et si 10 s’installent, envisage le dirigeant angevin, ce sera un maximum."
