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L’Adira entre dans une nouvelle ère
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L’Adira entre dans une nouvelle ère

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En 2023, l’Agence de développement économique d’Alsace (Adira) a accompagné 232 projets d’implantations, d’extensions ou d’investissements sur le territoire. Une activité "historique" que compte poursuivre Laurent Riche, son nouveau président élu pour deux ans, dans la sobriété et l’optimisation des ressources.

Laurent Riche est le nouveau président de l’Adira depuis décembre 2023 — Photo : Marie Nussbaumer

L’année 2023 fut encore "historique" pour l’Adira. "On est toujours sur cette vague qui s’est déployée à l’automne 2020 après la pandémie", souligne Vincent Froehlicher, directeur général de l’agence de développement économique d’Alsace. 232 projets d’implantations, d’extensions ou d’investissements, pour la plupart industriels mais surtout concrets, ont été accompagnés sur le territoire alsacien pour un montant de 2,41 milliards d’euros, générant la création ou le maintien de 4 775 emplois.

En marge de cette activité foisonnante, l’agence, qui compte 35 salariés, a également changé ses statuts, l’été dernier, après un moment d’incertitude entre ses différentes autorités de tutelle (Région Grand Est et collectivités départementales). La question a été résolue avec l’arrivée des agglomérations de Colmar, Haguenau, Mulhouse, Saint-Louis et Strasbourg et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) alsaciennes qui ont débouché, mi-décembre 2023, sur l’élection de Laurent Riche à la présidence de l’Adira pour un mandat de deux ans.

Laurent Riche, "homme de terrain"

Maire de Kingersheim (Haut-Rhin) et vice-président de Mulhouse Alsace Agglomération en charge de l’attractivité et du développement économique, Laurent Riche succède à Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA). Se définissant comme "quelqu’un de terrain", l’élu n’entend pas tout révolutionner à la tête de l’agence. "Je ne cherche pas forcément à imprimer ma marque mais montrer qu’une gouvernance collégiale, ça marche. Et qu’un EPCI est capable, comme la Région ou la CeA, d’en avoir sa responsabilité". Surtout dans un contexte qui s’annonce incertain. "Soyons le plus efficace possible car le monde économique a besoin de nous", martèle-t-il.

Féru d’emploi et de formation - Laurent Riche préside aussi la Maison de l’emploi et de la formation (Mef) à Mulhouse - mais aussi d’innovation et de transition énergétique, le maire de Kingersheim coche toutes les cases pour conduire une politique d’attractivité territoriale conjuguant "sobriété et optimisation des ressources" aux yeux de Vincent Froehlicher. "Nous continuerons à implanter de nouvelles activités mais pas à n’importe quel prix. Nous ne sommes pas les Hauts-de-France. Il n’y a pas de gigafactory possible en Alsace par rapport à la disponibilité foncière et la réserve de main-d’œuvre. On n’a nulle part plus de 50 hectares d’un seul tenant à proposer et on l’assume. Nous sommes ouverts à des implantations dans le tertiaire, l’industrie et la logistique mais cela se fera dans la sobriété et l’optimisation des ressources", estime le directeur de l’Adira. "Si nous voulons que, socialement, il y ait une acceptation des projets, nous devons concilier le développement économique, qui reste important car il finance nos dépenses publiques, et les enjeux liés au climat et à l’environnement. Nous avons la responsabilité d’avancer sur ces deux aspects et ce sera notre état d’esprit pour traiter les dossiers, abonde Laurent Riche. Même si le contexte économique devient morose, nous avons une richesse de sujets devant nous."

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