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La tôlerie industrielle pour l'aéronautique Sotip renoue avec la croissance
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La tôlerie industrielle pour l'aéronautique Sotip renoue avec la croissance

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Fabricant de tôlerie fine de précision pour l’aéronautique, la PME toulousaine Sotip se prépare à répondre aux nouvelles montées en cadences annoncées chez les grands donneurs d’ordres. Au programme : la modernisation et la réorganisation de ses ateliers de Labège, près de Toulouse.

Frédéric Camerin, président d’ATG Group, dans les ateliers de Sotip à Labège — Photo : Marina Angel

Après deux années particulièrement difficiles, marquées par une chute brutale de 50 % de ses activités en 2020, le sous-traitant aéronautique Sotip (Société Tôlerie Industrielle Précision, CA 2022 : 11 M€), basé à Labège (Haute-Garonne), reprend son souffle. Positionné sur des marchés de niche, avec une expertise particulière dans la conception et la réalisation de boîtiers et armoires de systèmes électriques ou électroniques embarqués, Sotip a engagé un plan de restructuration industrielle visant la modernisation de son outil de production.

Une croissance portée par l’aéronautique

Au total, 2,8 millions d’euros d’investissements ont été programmés sur 2022-2023. Plus de 50 % du programme concerne le site de Labège (Haute-Garonne), près de Toulouse. Les ateliers ont été entièrement réorganisés pour accueillir, fin 2022, un nouveau poste de contrôle automatisé des pièces et plusieurs stockeurs de nouvelle génération pour une gestion également automatisée des composants, pièces semi-finies et finies. Une transformation vers l’usine 4.0 de la tôlerie fine de précision, soutenue à hauteur de 1,07 million par le plan France Relance.

"Nous sommes prêts pour le rebond", assure Frédéric Camerin, à la présidence de l’entreprise familiale depuis 2002. En vingt ans, la société créée en 1988 par son père Joseph Camerin a fait son chemin. Elle est devenue le navire amiral d’ATG Group, également présidé par Frédéric Camerin. Outre Sotip, ce dernier englobe la société Industron Europe, à Louey (Hautes-Pyrénées), reprise en 2012 et spécialisée dans la conception et la réalisation de produits câblés et surmoulés, principalement pour le ferroviaire, la géophysique et le médical. ATG Groupe intègre aussi Sotip Tunisie, à Sousse, un atelier déporté qui travaille à 100 % pour le compte des deux sociétés françaises.

En 2022, ATG Group a réalisé un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, contre 23 millions d’euros en 2019. Pour 2023, le groupe table sur 17,5 millions d’euros. "Une reprise de la croissance portée par l’aéronautique et nos principaux clients, que sont Airbus, Safran et Thales", souligne le chef d’entreprise.

Doubler de taille d’ici cinq ans

Côté emplois, si les effectifs du groupe ont été ramenés à 180 salariés en 2021, contre 260 avant Covid, ils remontent progressivement la pente. Les premiers recrutements ont été concrétisés à l’été 2022. ATG Group emploie à ce jour 200 salariés, dont 70 en France (40 à Labège et 30 à Louey). "La bonne santé financière de l’entreprise nous a certainement aidés à mieux affronter cette crise", se félicite aujourd’hui Frédéric Camerin.

Mais tout est encore loin d’être joué. Le cap des 23 millions d’euros de chiffre d’affaires devrait à nouveau être franchi en 2025 et Sotip doit déjà préparer le coup d’après. "Pour pérenniser nos activités et atteindre une taille critique nécessaire sur nos marchés, nous allons devoir doubler de taille d’ici cinq ans", explique le dirigeant. Un objectif qui passera par de la croissance externe. Une première acquisition devrait être concrétisée dans le courant de l’année 2024.

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