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La start-up Third affiche de fortes ambitions sur le marché de l'impression 3D
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La start-up Third affiche de fortes ambitions sur le marché de l'impression 3D

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La start-up Third, installée à Saint-Nazaire et spécialisée dans l’impression 3D, a signé un contrat de production de 60 000 stéthoscopes connectés par mois sur cinq ans. De quoi nourrir les ambitions d’une société qui veut se développer rapidement sur le marché de l’impression 3D pour l’industrie.

La start-up nazairienne Third produira chaque mois 60 000 stéthoscopes connectés pour la société normande Wemed — Photo : Studio PAD-Wemed

Créé fin 2019 à Saint-Nazaire par quatre anciens de l’aéronautique, Third affiche de belles perspectives de croissance. La start-up spécialiste de l’impression 3D, dont le nom fait référence à la troisième révolution industrielle, a réalisé un chiffre d’affaires de 500 000 euros en 2020. Il devrait s’envoler à 8 millions d’euros en 2021 et atteindre 15 millions en 2022. La progression des effectifs est à l’avenant. Third devrait passer de 17 salariés actuellement à une quarantaine à la fin de l’année et table sur " 80 collaborateurs en 2022, si tout se passe bien", selon Maxime Mahé, président et cofondateur de l’entreprise.

60 000 stéthoscopes connectés par mois

Ces prévisions sont fondées sur le gros contrat que Third a signé avec la start-up normande Wemed. Celle-ci a développé, en lien avec l’essor des téléconsultations, un stéthoscope connecté. Baptisé Skop, il permet de réaliser des auscultations pulmonaires et cardiaques chez soi et de les faire écouter et interpréter par un praticien, via un téléphone. "Wemed voulait faire fabrique en Chine son stéthoscope, dont la forme s’inspire de celle de l’oreille interne et qui ne peut pas être fabriqué par injection plastique traditionnelle. Nous allons fabriquer chez nous sa coque par impression 3D, à raison d’au moins 60 000 pièces par mois sur cinq ans. Ce qui nous donne une bonne visibilité", se réjouit Maxime Mahé.

Ce contrat vient enrichir le carnet de commandes de Third qui travaille pour des clients de tous secteurs : aéronautique, luxe, agroalimentaire, transports, santé… Third réalise ainsi des pièces ferroviaires en silicone pour Alstom, annonce être en négociation avec L’Oréal et affiche des références telles que les Chantiers de l’Atlantique, Total, Sides, Stelia, ThermoFischer…

Quadrupler le parc machines

Pour répondre à ces besoins variés, Third s’appuie sur plusieurs technologies et un parc machines en plein développement. L’entreprise réalise des impressions 3D par dépôt de fil en différentes matières, en utilisant de la résine polymérisée sous l’effet d’un laser ou d’un écran Led ou encore de la poudre de couleur liée par un agent de fusion.

"Demain, nous pourrions réaliser de l’impression 3D métallique. Notre objectif est de professionnaliser l’impression 3D. Nous fonctionnons comme n’importe quel sous-traitant industriel à partir d’un cahier des charges, depuis l’analyse des besoins jusqu’à la post-finition, le contrôle et même le recyclage", souligne le dirigeant.

Third a investi 500 000 euros pour constituer un parc de 25 machines qui devrait être porté à 80 machines d’ici la fin 2021, moyennant un investissement supplémentaire de 2,5 millions d’euros. Pour financer ce développement, Third cherche actuellement à lever 500 000 euros en prêts participatifs sur la plateforme Tudigo. "Nous avons l’ambition de devenir un acteur majeur de l’impression 3D. L’écosystème industriel local doit nous permettre de grandir", espère Maxime Mahé.

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