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La start-up Picsellia accélère les projets d’intelligence artificielle des entreprises
Toulouse # Industrie # Levée de fonds

La start-up Picsellia accélère les projets d’intelligence artificielle des entreprises

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La start-up toulousaine Picsellia, experte en intelligence artificielle, vient de lever 2 millions d’euros pour développer sa distribution commerciale en Europe et renforcer ses équipes.

Thibaut Lucas (à gauche) et Pierre-Nicolas Tiffreau, 26 ans, ont créé Picsellia en avril 2020, après avoir mûri leur projet d’entreprise sur les bancs de l’ENSEEIHT de l’Institut National Polytechnique de Toulouse — Photo : DR

La start-up toulousaine Picsellia (10 collaborateurs, CA non communiqué), experte du domaine de l’intelligence artificielle, vient de conclure un premier tour de table pour un montant de 2 millions d’euros. Celui-ci a été mené par AXC2, le nouveau fonds d’Axeleo Capital qui vise à soutenir la croissance de jeunes entreprises en phase d’amorçage des secteurs technologiques B2B, spécialisées dans la cybersécurité, les fintechs, le Saas et le web3. Investisseur historique, Acequia Capital renouvelle également sa confiance à Picsellia. Plusieurs business angels complètent ce tour de table, dont Ludovic Le Moan, figure emblématique de la French Tech et Eric Mahé, entrepreneur spécialisé dans les fusions-acquisitions (M & A) dans le secteur de la Tech, ainsi que des experts en intelligence artificielle via le programme Angel du fonds d’investissement international Atomico.

“Nous vendons des outils de travail aux ingénieurs en intelligence artificielle pour les aider à développer des modèles plus performants et plus robustes dans le temps, explique Thibaut Lucas, qui a cofondé l’entreprise avec Pierre-Nicolas Tiffreau en avril 2020. Nous sommes plus particulièrement spécialisés dans le traitement d’images. Nous travaillons avec des sociétés qui vont, par exemple, analyser des matchs de sport en live pour sortir des statistiques, ou pour des entreprises qui développent des systèmes de voitures autonomes ou encore qui analysent les flux de caméras dans les villes. Nous agissons vraiment en coulisses : nous ne fournissons pas le service mais les outils qui permettent de développer ces modèles.” L’objectif de Picsellia est de permettre aux sociétés européennes de créer des organisations compétitives à l’échelle mondiale, tout en utilisant l’écosystème technologique français et européen en matière de données et de puissance de calcul.

Objectif : leader mondial de MLOps

La start-up entend ainsi devenir un leader mondial de MLOps (machine learning operations) en matière de vision automatisée par ordinateur, couvrant tous les besoins des utilisateurs de l’intelligence artificielle, des PME aux grandes entreprises. “Depuis deux ans, nous avons fait de la R & D, poursuit le jeune dirigeant. Nous étions surtout focalisés sur le fait de développer le produit plutôt que sur sa distribution. Notre équipe de 10 personnes comporte d’ailleurs 8 ingénieurs. Mais aujourd’hui, notre produit répond au marché et nous voulons le distribuer à travers l’Europe. Pour cela, nous devons créer des équipes de force de vente, et dégager un budget marketing assez conséquent qui nous permet d’être présents sur les salons de la Tech qui se tiennent partout en Europe. Cette année, nous sommes notamment allés au MLOps World, à Toronto (Canada), une belle preuve de reconnaissance pour nous.”

C’est tout le sens de cette levée de fonds qui permettra à Picsellia de consolider son offre et d’accélérer le lancement de ses activités tout en étoffant ses équipes. Elle projette de créer 15 nouveaux postes (5 ingénieurs et 10 commerciaux), dans un délai de 12 à 18 mois. Basée à Toulouse, la start-up est représentée par un collaborateur à Paris et un autre à Francfort (Allemagne). Des grands groupes industriels utilisent ses solutions en interne. Elle travaille aussi pour des start-up comme Skillcorner (France), Isarsoft (Allemagne) et Autopics (Norvège), qui fournissent des services d’intelligence artificielle à leurs propres clients. “Nous évoluons sur un marché peu concurrentiel car assez neuf, affirme Thibaut Lucas. Nous avons un concurrent en Angleterre et deux aux États-Unis. Nous avons tous démarré à peu près en même temps. C’est le meilleur qui gagnera.”

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